Le tribunal des flagrants délits de Dakar a prononcé hier, une peine de trois ans ferme assortie d’une amende de 300.000 francs contre M. Traoré. Interpellé aux Maristes, le récidiviste avait en sa possession 1,7 kg de chanvre indien.
M. Traoré, 26 ans, est un dealer aguerri. En 2019, il a été condamné à six mois de prison ferme pour détention de drogue. Mais, il n’avait pas purgé la totalité de la peine, car ayant bénéficié d’une grâce présidentielle. Obnubilé par l’appât du gain facile, le jeune homme renoue avec ses activités répréhensibles. C’est ainsi qu’après une dénonciation anonyme, les agents de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) ont traqué le dealer. Leur astuce consistait à passer une commande auprès du mis en cause, lequel s’est présenté aux Maristes avec plusieurs cornets de chanvre indien d’un poids total d’1,7 kg. Et au cours de son interrogatoire, il avait confessé avoir acheté l’herbe illicite à Kaolack. Jugé hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour offre ou cession de drogue, le récidiviste adopte dans un premier temps le système de défense de la dénégation. A l’en croire, il a été contacté par un indicateur du nom de Mactar. Mais, il lui avait dit s’être reconverti en éleveur. « Je ne vends plus de drogue. Je prépare une opération Tabaski. J’ai été pris avec un cornet de chanvre indien que j’avais acheté pour ma consommation personnelle. Mais, les enquêteurs m’ont transporté au parc zoologique de Hann, avant de me torturer. Ils ont également vidé mes comptes Wave et Orange money », a-t-il tenté de faire croire au juge. Face à la représentante du Ministère public qui lui a tiré les vers du nez, le prévenu a plaidé coupable, tout en implorant le pardon du tribunal. Pour la déléguée du procureur, le comparant ne peut plus bénéficier de circonstances atténuantes. Sur ce, elle a sollicité quatre ans de prison ferme. Le conseil de la défense a relevé que son client n’était pas venu à Dakar pour vendre de la drogue. Il a demandé au juge de lui tendre la perche car, argumente-t-il, il peut être accompagné par sa famille. Le président de la séance a infligé une peine de trois ans ferme au prévenu assortie d’une amende de 300.000 francs.