Décidément ! Le « journaliste » René Capin Bassène, considéré comme le principal cerveau de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte (14 morts) semble être mal barré ! Devant la barre de la chambre criminelle de Ziguinchor, René Capin Basséne ne parvient guère à convaincre les juges.
Il ne cesse de nier toute implication dans cette tuerie alors qu’il a été chargé par ses propres parents. « Maurice et Jean Christophe sont mes oncles. Ils m’ont cité parce que nous avons un problème familial qui date de longues années. Ils ont profité de cette affaire pour se venger. C’est un règlement de comptes mais je ne suis nullement concerné par cette tuerie » a-t-il soutenu tout en reconnaissait être un proche de César Atoute Badiate, chef de la faction du Mfdc basée à la frontière Bissau-guinéenne.
Pour montrer sa complicité jusqu’au cou dans cette tuerie barbare, le président la chambre criminelle lui a brandi des messages électroniques capturés et scellés par les enquêteurs de la gendarmerie. Face à ces preuves, l’accusé René Capin cherche à convaincre : « J’ai adressé ces messages à des dignitaires du Mfdc. Un de ces messages était destiné à Ousmane Tamba, responsable politique du Mfdc, basé en Suisse. Et c’était pour lui demander de dire à César Atoute Badiane d’agir très vite contre les braconniers qui pillent la forêt de Boffa-Bayotte. Le second courrier était destiné à Jean Marie Biagui, ex-secrétaire général du Mfdc. D’ailleurs concernant les autres mails, je demande à la Cour une expertise car avec l’informatique tout est possible. Ils peuvent me créer des messages pour m’enfoncer…» a-t-il tenté de se disculper.
Trop gros ! Selon les conclusions de l’’accusation, René Capin Bassène a bel et bien planifié le carnage survenu le 06 février 2018 dans la forêt de Boffa-Bayotte. Sentant l’étau se resserrer autour de sa personne, le « journaliste » René Capin menace : « Si je suis condamné, je vais me suicider. Car les enquêteurs et le juge d’instruction n’ont pas été neutres dans cette affaire » a-t-il explosé devant la barre.