Une longue discussion a abouti à un protocole d’accord signé avec la garantie de la société civile (Cosydep, FEN apes et autres) qui s’est portée garante pour contraindre l’État du Sénégal à respecter ses nouveaux engagements. C’est sous cette garantie que les cinq syndicats signataires (Sels, Sels/A, Sneils, Siens et l’Uden) ont apposé leurs signatures sur le document. Ce qui met fin à leur mouvement de grève à partir de ce jour. Ainsi, les cours vont reprendre dès lundi. Contrairement à ces cinq syndicats, le Cusems et le Saems, tous des syndicats du moyens-secondaire, n’ont pas signé ce protocole.
Faisant l’économie des propositions, Abdoulaye Daouda Diallo explique. «Nous étions en communication permanente avec le président de la République qui a accepté de nous accompagner dans ce sens pour cette issue heureuse. Je tiens à rassurer tout le monde pour dire que les engagements qui ont été les nôtres seront respectés sur l’échéancier sur lequel on s’est accordé (à partir du 1er mai pour la 1ère tranche et le seconde à partir de janvier 2022). Le montant a connu une hausse pour atteindre 98 milliards. En effet, la la prime scolaire a augmenté de 220% ; l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire a augmenté de 114% ; la revalorisation du point indiciaire de 5 points qui est passé donc de 51,43 francs CFA à 56,43 francs CFA ; l’indemnité de logement a été défiscalisée totalement…», révèle le ministre des Finances et du Budget. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, ces mesures devant prendre effet à compter donc du 1er mai 2022, une loi de finances rectificative sera proposée au président de la République.
Satisfait que cinq (5) syndicats aient accepté de suspendre le mot d’ordre de grève, l’argentier de l’Etat dit espérer que les 2 autres syndicats vont signer».
Parlant au nom des cinq qui ont signé, le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty dira que «c’est la stabilité de l’école» qui motive leur décision.
Pour sa part, Saourou Sène, SG Saems, parlant au nom du Saems et du Cusems, indique.
«La levée d’un mot d’ordre de grève se matérialise par la signature d’un protocole et nous n’avons pas encore signé un protocole, parce que si nous devons signer le protocole, c’est à nos bases de nous dire de signer le protocole ou pas. L’autre élément est relatif au respect du protocole du 30 avril 2018. On ne peut signer un protocole sur un protocole qui n’est pas respecté. Pour nous, ça n’a pas de sens. C’est la raison pour laquelle nous avons dit à la partie gouvernementale : ‘’laissez-nous nous référer à nos bases comme nous le faisons d’habitude et nous vous reviendrons de toute façon’’», fait savoir le patron du Saems.
Vérifier aussi
Conférence continentale sur l’éducation: Les dirigeants africains se mobilisent à Nouakchott pour la réforme de l’éducation
Alors que la Conférence continentale sur l’éducation entre dans sa deuxième journée, les chefs d’État …