Poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens ont officialisé ce jeudi matin leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte anti-jihadiste menée par Paris.
Le retrait des 2 500 soldats français encore présents dans le pays, a été annoncée jeudi matin par Emmanuel Macron.
La France justifie son choix par le fait que les conditions de la lutte antiterroriste ne sont plus réunies, pour mieux rester au Sahel et s’adapter aux évolutions de la menace djihadiste en Afrique de l’Ouest.
L’Elysée compte réorganiser son action dans la région afin de juguler un danger qui s’étend vers les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
Le redéploiement envisagé doit être présenté jeudi 17 février, lors d’une conférence de presse d’Emmanuel Macron avec les présidents sénégalais et ghanéen, Macky Sall et Nana Akufo-Addo, et le président du Conseil européen, Charles Michel.
La décision de retrait du Mali a été finalisée mercredi 16 février, à l’issue d’un dîner rassemblant autour d’Emmanuel Macron les représentants d’une vingtaine de pays, africains et européens, associés à « la lutte contre le terrorisme au Sahel ». Les présidents du Niger et du Tchad étaient présents, tout comme le chef du gouvernement italien et plusieurs dirigeants d’Europe centrale ou des pays baltes, associés notamment à la force « Takuba », la coalition de forces spéciales européennes qui épaule l’armée malienne. Si les discussions avaient été préparées en amont, elles ont duré jusqu’au petit matin entre les conseillers diplomatiques chargés de finaliser une déclaration commune.