Le Parlement éthiopien a levé mardi l’Etat d’urgence décrété en novembre pour six mois, afin de contrer l’avancée des rebelles tigréens vers Addis-Abeba, la capitale.
Trois mois après, la donne semble avoir changé. Les autorités éthiopiennes estiment que les menaces sécuritaires éventuelles peuvent être désormais traitées à travers les mécanismes normaux d’application de la loi.
Une nouvelle disposition coercitive serait en cours d’élaboration, a fait savoir le président du comité consultatif du parlement éthiopien ayant travaillé sur la levée de l’état d’urgence. Même si les régions d’Amhara, d’Afar, de Benishangul Gumuz et de Gambella, ainsi que dans la zone de Wellega dans la région d’Oromia, sont encore de sources d’appréhensions.
Le gouvernement éthiopien entend mettre à profit le retour à la normale pour relancer son économie et remettre sa diplomatie sur les rails. L’image du pays a été écornée en effet par des allégations d’arrestations arbitraires de Tigréens pendant l’état d’urgence.
Débuté en novembre 2020, le conflit entre les rebelles du TPLF et les forces loyalistes en Ethiopie a fait de milliers de morts alors de millions de personnes ont été obligées de quitter leurs habitations.