Dans un communiqué de presse, le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale a fait état d’un acharnement du Directeur de l’hôpital de Ourossogui sur leur camarade Amadou Lamine Sano, par ailleurs, chef de service des soins infirmiers. Très en colère, l’Organisation syndicale a appelé à un prolongement de la lutte au niveau national.
Pour avoir dénoncé l’augmentation unilatérale et prématurée des émoluments de son Directeur général, le Chef de service des soins infirmiers de l’hôpital de Ourossogui fait l’objet d’acharnement. C’est ce qu’a fait savoir le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale dans une note datée du 10 février. D’après le Sutsas, son responsable régional a après deux trimestres de gestion, constaté une augmentation des émoluments du Directeur de l’hôpital de Ourossogui, Dr Ousmane Gueye.
Une hausse, disent les syndicalistes, justifiée “sous le fallacieux prétexte que les chirurgiens qu’il commande ne doivent pas gagner plus que lui, ci-devant puissant Directeur”. De ce fait, le Secrétariat exécutif permanent du Sutsas a condamné avec la dernière énergie l’acharnement du boss de l’hôpital de Ourossogui, Dr Ousmane Guèye, qu’il qualifient de néophyte en management, sur leur frère d’arme, Amadou Lamine Sano, par ailleurs, Secrétaire général du Sutsas dudit hôpital.
“ Le SUTSAS soutient sans équivoque le Camarade Lamine SANO dans cette épreuve et encourage l’Union régionale SUTSAS de Matam dans son combat contre l’arbitraire et l’accaparement de leurs modiques ressources au détriment du plus grand nombre qui les a produites au prix d’innombrables sacrifices des années durant précédant la prise de fonction du nouvel impatient locataire”, a déclaré le Sutsas qui, en outre, invite l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) AND GUEUSSEUM à prendre en charge le prolongement de la lutte au niveau national. Enfin, le SUTSAS a tenu à rappeler au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, que les hôpitaux ne doivent pas servir » d’auto-école » pour néophyte. Et, ajoutent-ils, l’hôpital régional de Ourossogui, ne sera jamais ce Baobab sur lequel on apprend à grimper dans le mépris de ceux-là qui l’arrosent et l’entretiennent en permanence.
Sur un autre registre, le Sutsas trouve paradoxal pour un pays qui doit émerger avec une pléthore de gestionnaires en chômage ou qui roulent les pouces dans des tâches dévalorisantes face à un déficit criard de médecins presque tous reconvertis en gestionnaires parce que certainement percevant un revenu inférieur à leur Statut ou croyant, par endroit, devoir légitimement occuper toutes les stations de commandement de la pyramide sanitaire en vertu de la longueur de leurs études médicales.
DJANGA DIA