L’activiste Guy Marius Sagna a réagi à la victoire finale des Lions nouveaux champions d’Afrique. «Ce que les Lions ont gagné ce 6 février, ce n’est pas seulement une coupe d’Afrique, une prime de 2.857.578.000 FCFA.
C’est surtout de la fierté. Ils ont chassé le mépris du « cerveau noir » contribuant à prouver qu’un cerveau africain peut gagner la coupe d’Afrique », a déclaré le membre de Frapp. En 2005, ajoute-t-il, « Pape Diouf – il doit être si fier de nos Lions du football – devant la faiblesse du nombre d’entraîneurs et de dirigeants de clubs noirs en France demandait:
« Le « muscle » serait-il nécessairement noir et le « cerveau » blanc ? » À cette question, notre cher et regretté Pape Diouf répondait : « (…) pour le moment, le muscle reste black; la raison et l’intelligence sont confisquées par les Blancs. C’est une injustice. » Selon Guy Marius Sagna, « le coach Aliou Cissé et la génération de Sadio Mané ont prouvé – s’il en était encore besoin – qu’un cerveau africain peut gagner la coupe d’Afrique des nations de football.
Coach Aliou Cissé a réveillé le champion qui dormait en chaque joueur de l’équipe nationale de football. Quelle leçon ! ». Par ailleurs, pense-t-il : « L’Afrique, doit arrêter d’importer des « sorciers blancs » alors qu’il a des êtres humains, d’importer du chocolat, alors qu’il a du cacao, d’importer des cure-dents, alors qu’il a du bois, des clous alors qu’il a du fer ». « Arrête d’importer des vêtements et des chaussures alors que tu as du coton et du cuir !
Arrête d’importer des soldats français et des GI’s des États-Unis alors que tu as des militaires ! Arrête d’importer les politiques du FMI et de la Banque mondiale alors que tu as des patriotes panafricains compétents » dit-il. Et de féliciter Aliou Cissé, et les joueurs pour la victoire. « Attaquons-nous aux autres coupes pour la sortie de l’analphabétisme, de la pauvreté, de la dépendance, des maladies, du chômage, des guerres, de la domination impérialiste! Soyons les coaches, joueurs, équipes, commentateurs… de cette coupe pour l’émancipation, la souveraineté dans une Afrique souveraine et unie autour d’un gouvernement fédéral », soutient Guy Marius.
M. BA