Il reste à peine quatre jours avant la fin de la campagne électorale qui doit intervenir ce vendredi à minuit. Le scrutin étant prévu ce dimanche.
Les états-majors politiques et les différents candidats amorcent ainsi la dernière ligne droite d’un scrutin qui sera particulier dans l’histoire du Sénégal. Tellement il a charrié de passions de toutes sortes, des actes de violence qui, on l’espère ne vont plus se répéter. Car, à quelques heures de la fin, certains pourraient être tentés de faire monter la tension. Ce qui serait dommage car l’argument des biceps est contre-productif en politique. Et ne gagneront cette élection que ceux qui auront la présence d’esprit de faire preuve de tact, du sens de la responsabilité, du respect de l’autre, du bien public, de la paix et de la stabilité du pays.
Nous n’avons aucun doute sur le fait que, malgré les apparences, les oiseaux de mauvais augure seront sanctionnés. C’est d’ailleurs fondamentalement pour cette raison que cette campagne doit se terminer en beauté. Car, après tout, aucun leader ne souhaite s’inscrire, longtemps dans une dynamique de violence. Mais, il est normal qu’à l’approche d’élections aussi importantes, la tension monte d’un cran. Et que les leaders jouent à se faire peur. Mais rien de grave vraiment même si par ailleurs certains militants et sympathisants, qui maitrisent mal les règles du jeu, se sont laissés embarquer dans cette funeste entreprise.
Ce que ces citoyens doivent comprendre, c’est que la politique est pour beaucoup de leaders comme un jeu, une scène de théâtre avec des démarches et paroles justes de circonstance. Il est dangereux alors de les prendre au mot y compris quand ils font des promesses. Surtout quand ils en font. Et dans ce jeu du chat et de la souris, il faut impérativement éviter de verser dans des démarches destructrices de l’autre comme la violence, qu’elle soit physique ou morale surtout à travers les réseaux sociaux qui ne garantissent plus vraiment l’anonymat. C’est dire que le citoyen peut s’engager en politique, avoir son candidat, se battre pour lui tout en reconnaissant à un autre le droit de faire de même. Autrement, on ne serait pas en démocratie. Donc, nous savons qu’en général, il y a des meetings, de grands rassemblements pour clore la campagne de la part de tous les états-majors et de certains leaders, mais, ce n’est pas le moment de verser dans de quelconques abus.
Les élections se gagnent bien avant la datte échue. Et les électeurs savent reconnaître ceux qui seront utiles pour eux et ceux qui ne le seront pas. Si on habite sa localité avec sa famille, si on a toujours partagé avec tout le monde, les moments difficiles surtout, si on catalyseur l’espoir, on sera facilement élu. Au cas contraire, on aura gagné en expérience car une telle aventure ne peut être que bénéfique pour celui qui s’y engage. Contrairement à ce que l’on croit, on ne perd jamais en politique. Ceux qui n’auront pas été lus, s’ils ont fait de bonnes campagnes, gagnent en respectabilité, en honneur, en dignité et en sympathie de la part de populations qui sauront être, un jour, reconnaissantes. Certains vont même siéger au niveau du Conseil municipal pour ceux qui auront des conseillers.
Mieux, trop souvent, les programmes et autres idées des vaincus servent par la suite aux vainqueurs. S’ils sont pertinents, on en tient compte. Et cet état de fait est plus fréquent qu’on le croit. Donc, c’est toujours utile de s’engager en politique même si tout le monde ne peut pas être Maire. Ça forge le caractère, fournit une expérience utile et prépare davantage à la vie. Donc, en politique, on gagne ou on gagne. Mais on ne perd jamais complètement.
Assane Samb