Selon le Bureau des Relations publiques et de la Communication de la Direction générale des douanes, la Douane sénégalaise a arraisonné un navire transportant trois conteneurs chargés de munitions de guerre. Ledit navire, dénommé EOLIKA et battant pavillon guyanais avait déclaré être en avitaillement au port de Dakar. Les gabelous expliquent le modus operandi de cette saisie. « Alertés par l’absence de documents fiables de navigation et de transport maritime, mais surtout par les incohérences des déclarations du Capitaine du navire, les agents de la Subdivision maritime des Douanes, notamment ceux de la Brigade portuaire, renforcés par les agents en service à l’Umcc (Unité mixte de contrôle des conteneurs) ont décidé de procéder à la fouille et au contrôle de la cargaison. L’opération a permis la découverte de trois conteneurs remplis de divers types de munitions », ajoute la Douane.
Une valeur de plus de 3 milliards de FCFA
La Douane estime la valeur totale des cartouches saisies à « plus de trois milliards de francs CFA sur le marché intérieur ». Le communiqué poursuit : « Pour mener les opérations de dépotage, d’écor et d’évaluation de la cargaison dans les conditions sécuritaires requises en matière d’armes et d’explosifs, la Subdivision maritime des Douanes a travaillé, dans une parfaite synergie d’actions, avec les unités spécialisées de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers, l’Unité Nedex (Neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs) de l’Armée nationale, la Gendarmerie nationale et les services compétents du Port autonome de Dakar. » Le document informe que les membres de l’équipage sont en train d’être auditionnés et une enquête « approfondie » est en cours. « La Douane sénégalaise, consciente des enjeux sécuritaires de l’heure, réaffirme sa détermination à jouer pleinement sa partition dans la sécurisation de la chaine logistique maritime internationale en parfaite collaboration avec les autres Forces de défense et de sécurité et les acteurs portuaires », souligne-t-on. Une belle opération de la douane et des forces de défense et de sécurité. Parce qu’on ne sait jamais avec des munitions de guerre dans un navire étranger. Le contexte d’insécurité dans la sous-région n’aidant pas. Une affaire à suivre de très près.