Lors du sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’est tenu 9 janvier, des sanctions « très dures » ont été adoptées en raison du non-respect par la junte au pouvoir au Mali de l’échéance de février pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir.
Parmi elles :
- la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao,
- le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest,
- la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.
- coupure des aides financières
- rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali
« Ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées uniquement après l’obtention d’un chronogramme satisfaisant soit finalisé », explique la Cédéao dans un communiqué.
Ces sanctions ont été prises malgré le nouveau calendrier présenté plus tôt par les envoyés maliens. De cette manière, ils ont exprimé leur volonté de « maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao ». Un haut responsable ghanéen, dont le pays assure actuellement la présidence de la Cédéao a estimé que ce calendrier était « de la rigolade. » Initialement, la transition prévue par la junte était de cinq ans. Ce nouveau calendrier est raccourci à quatre ans.
Par ailleurs, compte tenu de l’impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en Attente de la CEDEAO, qui devra être prête à toute éventualité », préviennent les chefs d’Etat de la CEDEAO,
Qui appellent l’Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires « à soutenir le processus d’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable ».