Un nombre record de 488 professionnels des médias sont emprisonnés dans le monde, déplore Reporters sans frontières dans son bilan annuel, qui comptabilise toutefois un nombre de journalistes tués (46) au plus bas depuis 20 ans.
«Jamais depuis la création du bilan annuel de RSF en 1995, le nombre de journalistes emprisonnés n’avait été aussi élevé », constate l’ONG de défense de la liberté de la presse, dans un communiqué publié hier. Cette hausse exceptionnelle, de l’ordre de 20% en un an, « est principalement le fait de trois pays », à savoir la Birmanie, la Biélorussie et la Chine, dont la loi de sécurité nationale imposée en 2020 à Hong Kong a provoqué une augmentation en flèche des détentions de journalistes dans ce territoire. Aujourd’hui, il y a 32 journalistes derrière les barreaux en Biélorussie. Hong Kong est un territoire qui était, par rapport à la Chine, considéré comme un modèle de liberté de la presse. Et là, la loi de sécurité nationale qui a été imposée en 2020 a servi de prétexte à l’arrestation, à la détention d’au moins dix journalistes», lit-on dans le rapport.