Alpha, Bêta, Delta, tous les variants du coronavirus qui ont émergé après l’élaboration des vaccins anti-Covid échappent plus ou moins aux anticorps neutralisants générés par l’injection. Les études préliminaires indiquent qu’Omicron n’échappe pas à la règle !
Dans une étude prépubliée sur medRxiv, des scientifiques de l’université d’Oxford ont mis le sérum de personnes vaccinées avec Pfizer ou Astra Zeneca face aux variants du SARS-CoV-2, dont le dernier en date Omicron. Comme cela était redouté, le variant Omicron échappe aux anticorps neutralisants présents dans le sérum des vaccinés, bien plus que les autres variants. Cette étude plutôt modeste puisque réalisée sur seulement 43 sérums et aux résultats variables selon les individus devra être relue par les pairs et confirmée ensuite par d’autres publications.
Le test de neutralisation a été fait pour le variant Omicron, Delta, Bêta et un variant proche de la source originelle. Les scientifiques ont utilisé le sérum des participants à l’étude Com-Cov – 21 personnes doublement vaccinées avec Pfizer et 22 avec AstraZeneca. Les sérums ont été collectés 28 jours après la seconde dose.
Parmi les variants testés, Omicron est celui qui échappe le plus au pouvoir neutralisant des anticorps, surtout chez les personnes vaccinées avec AstraZeneca. Chez elles, les anticorps neutralisants efficaces contre Omicron étaient si peu nombreux qu’ils n’ont pas pu être détectés lors des tests. Pour les personnes vaccinées avec Pfizer, le titre moyen en anticorps neutralisants pour le variant Delta est de 558 contre seulement 54 pour le variant Omicron. Cette tendance devra être confirmée par d’autres tests.