Le naufrage, mercredi, au large de Calais, d’une embarcation qui transportait des migrants, tentant de gagner la Grande-Bretagne, a fait au moins 31 morts selon les autorités locales. Emmanuel Macron a réclamé une réunion d’urgence de l’UE.
Au moins trente et un migrants sont morts, mercredi 24 novembre, dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, au large de Calais, où le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu dans la soirée. Ce dernier a annoncé à l’Afp l’arrestation de quatre passeurs suspects et appelé à une « réponse internationale très dure ».
Ce drame, qualifié de « tragédie » par le Premier ministre, Jean Castex, est le plus meurtrier depuis l’envolée, en 2018, des traversées migratoires de la Manche, face au verrouillage croissant du port de Calais et d’Eurotunnel emprunté jusque-là par les migrants tentant de rallier l’Angleterre.
« La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a affirmé le président, Emmanuel Macron, qui a réclamé également « une réunion d’urgence des ministres européens concernés par le défi migratoire » et assuré que « tout sera mis en œuvre pour retrouver et condamner les responsables » de ce naufrage.
Avant ce naufrage, le bilan des décès depuis le début de l’année s’élevait à trois morts et quatre disparus. En 2020, six personnes avaient trouvé la mort et trois autres avaient été portées disparues. Quatre décès avaient été recensés en 2019. Les opérations de sauvetages se poursuivaient en fin d’après-midi.
Ouverture d’une enquête
Le parquet de Dunkerque a annoncé à l’AFP l’ouverture d’une enquête pour « aide à l’entrée au séjour irrégulier en bande organisée » et « homicide involontaire aggravé. Au 20 novembre, 31 500 migrants avaient quitté les côtes depuis le début de l’année et 7 800 migrants avaient été sauvés, avait-il affirmé. Une tendance, avait-il remarqué, qui n’a pas baissé malgré les températures hivernales. Selon Londres, 22 000 migrants ont réussi la traversée sur les dix premiers mois de l’année.
G E NDIAYE