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Une élève étouffe son bébé et le jette sur une charrette à ordures

Né en 2000, A. K. Sall s’est retrouvée au gnouf pour avoir tué son bébé de sexe féminin quelques instants après son accouchement. Démasquée par un charretier qui ramassait les ordures, la jeune fille a été jugée hier, par la Chambre criminelle de Dakar.

Domiciliée à Liberté 6, A. K. Sall avait noué une relation amoureuse avec A. Konté qui passait ses vacances dans le même immeuble où elle vit avec ses parents. Après plusieurs rapports sexuels non protégés, elle tombe enceinte. Contre toute attente, son copain qui a fait preuve de lâcheté, refuse la paternité de l’enfant. Par crainte de représailles de la part des siens, elle décide de garder son petit secret. Pendant neuf mois, la jeune fille qui faisait à l’époque la classe de Seconde, n’a pas mis les pieds dans une structure sanitaire pour effectuer les visites prénatales. Le 17 mars 2019, elle accouche d’un bébé de sexe féminin dans les toilettes, l’étouffe, puis cache soigneusement le cadavre dans une bassine après l’avoir mis dans un sachet. Le lendemain, elle le dissimule dans le sac de riz qui contenait les déchets ménagers et le jette sur la charrette qui ramassait les ordures dans son quartier. Au moment où il triait les déchets, le jeune charretier découvre le corps sans vie du nouveau-né. Il informe sur-le-champ les policiers, retourne dans le quartier et démasque la mise en cause. Placée sous mandat de dépôt une semaine plus tard, A. K. Sall a été jugée hier, par la chambre criminelle de Dakar, pour infanticide. « Le bébé est né vivant. Je l’ai asphyxié. Quand mon petit ami a refusé la paternité de notre enfant, j’étais désemparée », argue-t-elle. « Le 18 mars 2019 est la pire journée de ma vie. J’avais la gorge sèche en sachant que mon bébé était au milieu des ordures », souligne-t-elle avant de se confondre en excuses.

Le substitut du procureur qui a indiqué que l’enfant est mort par asphyxie mécanique, a requis 5 ans d’emprisonnement ferme. La défense a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. « A. Konté est à l’origine des difficultés que vit cette femme. C’est une attitude irresponsable », fustige l’avocat.


Le juge rendra sa décision le 7 décembre prochain.

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