2ème en 2018 dans le classement de la Banque mondiale sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique, le Sénégal cède sa place au Cap-Vert en 2019. Avec une note de 3,7/6, le pays partage même sa 3ème place avec le Kenya et l’Ouganda.
La Banque mondiale a rendu public son rapport 2019 concernant l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (Cpia). De 3,8/6 en 2018, le Sénégal passe à 3,7, cédant sa deuxième place obtenue en 2018 au Cap-Vert dans ce classement, outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (Ida). Le Sénégal (exæquo avec le Kenya et l’Ouganda) est à la 3ème place derrière le Rwanda (4/6) et le Cap-Vert (3,8/6) dans ce rapport qui a évalué 39 pays en Afrique.
Etabli sur une période allant de janvier à décembre, ce rapport jauge la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’inclusion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. L’objectif est de renseigner les pouvoirs publics sur l’impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté. Les notes obtenues servent aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. «Le Rwanda demeure en tête du classement tandis que la note moyenne de la région reste inchangée depuis trois ans», souligne le rapport.
Par ailleurs, la Banque mondiale souligne la nécessité de renforcer les systèmes de santé. En effet, les pays Ida d’Afrique subsaharienne ont dû faire face à la pandémie du Covid-19 «alors qu’ils étaient mal préparés à la gestion d’une telle crise sanitaire, du fait d’une faible couverture sanitaire, de l’insuffisance des dépenses publiques dans la santé et du niveau élevé des coûts supportés par les patients». Selon le rapport, ces pays «présentent dans l’ensemble des failles importantes dans leur capacité à prévenir, détecter et répondre à une situation d’urgence sanitaire. Leurs systèmes de santé accusent globalement de graves lacunes en matière de capacités de soins dans les dispensaires et les hôpitaux, de déploiement des personnels soignants, d’accès aux soins et de pratiques de lutte contre les infections».