Les autorités sanitaires sénégalaises travaillent à faire vacciner tous les enseignants et les étudiants dans la perspective de la rentrée scolaire et universitaire prévue en octobre, a révélé ce vendredi le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Une décision qui ne semble pas plaire aux membres du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems).
Après une deuxième vague marquée par une hausse de nouvelles contaminations et de décès de COVID-19 entre juin et mi-août, le Sénégal connaît une baisse depuis deux semaines. On enregistre une baisse drastique du nombre de nouvelles contaminations, ainsi qu’une diminution du nombre de cas graves et du nombre de décès.
Selon le Secrétaire général adjoint national du Saems, El hadji Malick Youm, le gouvernement tente d’imposer un « pass sanitaire » aux travailleurs. « Nous condamnons avec la dernière énergie la décision du gouvernement visant à faire vacciner de gré ou de force les enseignants du Sénégal avant le démarrage de l’année scolaire 2021-2022. Cette décision qui n’est rien d’autre qu’un ‘pass sanitaire’ qu’on impose dans le monde du travail est en porte-à-faux avec les dispositions de la législation du travail et les recommandations de l’O.I.T et du B.I.T en cas de pandémie », a martelé M. Youm.
Ce dernier incite ses collègues à ne pas se faire vacciner à contrecœur. « Nous appelons ainsi l’ensemble des enseignants du Sénégal à ne se faire vacciner que selon leurs convictions personnelles », a-t-il suggéré sur la Rfm.
Ils avertissent ainsi le gouvernement que si cette stratégie est maintenue, ils iront porter l’affaire devant le B.I.T pour dénoncer ces pratiques qui ne sont acceptables dans le milieu du travail.