Les pharmacies compteront bientôt sur leurs étagères des boîtes de médicaments anti-Covid ? Après les vaccins, les médicaments vont compléter, dans les prochaines semaines, l’arsenal de lutte contre le Covid-19. Ils seraient efficaces pour les malades à haut risque et devraient réduire le nombre d’hospitalisation.
Bonne nouvelle pour les malades du coronavirus. C’est l’espoir d’un nouveau souffle pour les personnes à risque. Bientôt, un simple verre d’eau, une pilule à avaler dès l’apparition des symptômes et nous serons soignés contre la Covid-19. Fini l’isolement, si l’on est un « cas contact », ces futurs médicaments agiront également préventivement. Et même sur les variants du coronavirus, dont le plus redoutable est Delta. Ce n’est pas de la science-fiction. Après les vaccins, les entreprises pharmaceutiques sont sur les rangs pour développer un traitement à avaler simplement chez soi, avec un grand verre d’eau, en cas d’apparition de symptômes. Ces médicaments vont compléter, dans les prochaines semaines, l’arsenal de lutte contre le Covid-19. À terme, il sera possible de prendre une pilule pour lutter contre les effets de la maladie. Depuis des mois, dans les laboratoires, les scientifiques planchent sur les molécules prometteuses. Et plusieurs sont attendues d’ici à la fin de l’année.
Eclipsée par la course aux vaccins, la recherche de traitements contre le Covid-19 est devenue incontournable avec l’arrivée du Variant Delta.
Si certains traitements ont déjà été écartés à grand bruit, comme la chloroquine, d’autres font déjà leurs preuves, comme les anticorps monoclonaux, des anticorps sélectionnés pour leur efficacité à cibler un intrus. C’est la gamme de produits qui est l’Organisation qui est la plus avancée, en termes de recherches cliniques. Cette approche thérapeutique devrait bénéficier, dès les prochaines semaines. En lice, AstraZeneca, qui vient de publier des résultats encourageants. Les personnes immunodéprimées, au plus fort, risquent de développer une forme grave de Covid et ceux pour qui les vaccins ne fonctionnent pas bien, vont pouvoir recevoir préventivement du Ronaprove.
L’Union européenne, qui s’est engagée à autoriser trois traitements d’ici à octobre, a déjà signé un contrat. Les recherches se poursuivent. Les anticorps monoclonaux sont une première ligne d’antiviraux intéressante. Mais elle ne va pas tout résoudre. On ne peut pas les utiliser pour tout le monde, ce traitement coûte cher, doit être pratiqué par voie intraveineuse, et il n’y en a pas pour la terre entière, selon les spécialistes.
Partout, les scientifiques explorent d’autres pistes : l’organisation mondiale de la santé (OMS), avec son essai Solidarity, a commencé à recruter des patients hospitalisés pour tester trois nouveaux médicaments habituellement utilisés pour d’autres indications. Les laboratoires Pfizer et Merck testent une pilule pour empêcher le virus de se multiplier…
L’on étudie le clofoctol, un antibiotique indiqué pour traiter les infections bactériennes des voies respiratoires appelé repositionnement de médicament. Comme ce type de molécule a déjà subi des tests cliniques, on peut sauter pas mal d’étapes qui permettent de confirmer rapidement chez l’homme son efficacité.
Les autorités pourraient tout de même vite crier cocorico. Les premiers résultats sur le XAV-19, sont attendus fin septembre. Avec l’espoir d’un médicament disponible pour les patients dans les prochaines semaines…
Bientôt, ces médicaments seront disponibles. Depuis des mois, dans les laboratoires, les scientifiques planchent sur des molécules prometteuses. Plusieurs autorisations de mise sur le marché sont attendues pour la fin d’année.
Les traitements validés par l’Oms
Pour l’heure, trois traitements sont d’ores et déjà recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé. Il s’agit de la dexaméthasone, le tocilizumab, le sarilumab
La dexaméthasone est un corticoïde (il a un rôle anti-inflammatoire et immuno modulateur). L’Oms et l’Agence européenne du médicament (Aem) l’autorisent depuis septembre 2020. Il est prescrit pour les personnes sous assistance respiratoire.
Le tocilizumab et le sarilumab, produits par Sanofi, sont des anticorps monoclonaux. Il s’agit de « protéines conçues en laboratoire, qui imitent la manière dont le système immunitaire lutte contre le coronavirus ».
L’Oms rapportait, dans son communiqué du 6 juillet dernier, que « l’administration de ces médicaments réduit de 13 % le risque de décès par comparaison avec les traitements standard ». Un ratio qui équivaut à « 15 décès de moins pour mille patients, et jusqu’à 28 décès de moins pour mille patients atteints d’une forme critique ».
Les traitements en test par l’Oms
L’Organisation mondiale de la santé a annoncé, mi-août, que trois nouveaux potentiels médicaments seront testés dans le cadre de la dernière phase des essais cliniques mondiaux visant à trouver des traitements efficaces contre la Covid-19.
Ces trois traitements sont l’artésunate, l’imatinib et l’infliximab. Ces trois médicaments sont déjà utilisés pour traiter d’autres pathologies. L’artésunate est un médicament contre le paludisme grave, l’imatinib est utilisé contre certains cancers, dont la leucémie, tandis que l’infliximab est utilisé pour traiter la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde et d’autres maladies du système immunitaire.
Le 20 août dernier, le groupe AstraZeneca a annoncé des résultats encourageants pour un traitement contre le Covid-19 qui permet de réduire fortement le risque de développer une forme symptomatique de la maladie chez les patients fragiles. Ce traitement par anticorps, appelé AZD7442, n’avait toutefois auparavant pas montré son efficacité sur les personnes déjà exposées au virus. Mais en l’administrant avant d’être en contact avec le virus, les résultats sont là, explique AstraZeneca.