Editeurs de presse en ligne et les autorités posent le débat. L’association des éditeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) a tenu un atelier hier, sur les cas de violation, d’atteinte à la liberté de presse et au droit à l’information qui ont eu lieu pendant la période de COVID19 au Sénégal.
Organisé, en partenariat avec l’ONG Article19 dans le cadre du projet « Covid19 réponse in Africa : Together reliable for information», l’atelier a été présidé par le directeur de la Communication, Ousseynou Dieng. En effet, l’Association des auditeurs de la profession de la presse en ligne (APPEL) est revenue avec les différentes victimes (journalistes, techniciens des médias et maisons de presse) sur le monitoring, la vérification et la documentation des cas de violations, d’atteintes à la liberté de la presse, au droit à l’information et les attaques contre les journalistes et les maisons de presse dans le contexte de COVID-19. Chose qui ne doit plus exister.
Selon le directeur de la communication « nous constatons que nous sommes dans un contexte de pandémie où on est rattrapé de la même manière sur l’inondation des sites de crise. C’est la raison pour laquelle, la question de la sécurité des citoyens en général et en particulier qui est devenu une question préoccupante. ». Le Sénégal est un pays de tradition démographique, un pays où la liberté d’expression inscrite dans la constitution. « Si nous avons pu avoir une identité au plan international quelque part notre étiquette en tant de démocratie, sur les médias, nous a beaucoup aidé pour repositionner notre pays dans ce contexte mondial. Il est évident que l’Etat du Sénégal est conscient de cela et entend renforcer d’avantage la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle le code de la presse est en train d’être matérialisé par des textes d’application », énumère le porte-parole de la communication.
Poursuivant toujours, il fera savoir que « ce sont les journalistes eux-mêmes qui ont introduit le problème de la sécurité et la violation des droits pour l’accès à l’international. Il est évident qu’eux-mêmes ont accepté qu’effectivement avec la facilité de la collecte de l’information, il est extrêmement difficile de reconnaître qui est journaliste et qui ne l’est pas parce que pour garantir la sécurité des journalistes, il faut que ceux-là qui ont en charge la sécurité en particulier les forces de défense et de sécurité puissent avoir des outils et où les moyens pour pouvoir faire la différence sur ceux qui sont dans ce métier. »
Dans un contexte de pandémie et d’inondations, c’est la sécurité des citoyens qui se posent. Maintenant, dit-il « les journalistes sont là pour traiter et collecter l’information pour permettre au public d’avoir accès à cette information. Mais il appartient également à cette communauté d’acteurs de la presse de s’organiser avec l’aide de l’Etat pour faire en sorte qu’on puisse faire la différence des journalistes. C’est la raison pour laquelle nous avons institué la carte de presse pour qui est sécurisée et numérisée qui permet d’un simple clic de pouvoir accéder à l’information savoir qui est journaliste et avoir des gilets aussi. » Il s’agira donc d’accompagner les pisse-copies du secteur « en terme de structuration, de formalisation et d’accompagnement pour la suite.
A ce titre, l’un des objectifs c’est d’aider la presse à travers la formation, le financement. « Ce fonds va aller de manière progressive d’année en année pour toutes les ressources nécessaires, nous y travaillons avec l’ensemble des acteurs. Plus le journaliste est formé, plus on considérera de moins en moins de dérives notamment en matière de désinformation, des fakes news. Si vous voyez cela, c’est parce que c’est un métier qui est ouvert et nous envisageons de renforcer la formation d’aider les acteurs à se structurer et derrière l’État apportera le financement nécessaire pour la presse », renseigne le Directeur de la communication.
Pour le président de l’Association des auditeurs de la profession de la presse en ligne, Ibrahima lissa Faye des reporters sont brutalisés, blessés par les forces de défense et de sécurité et des maisons de presse attaquées », dit-il. « Tous ces cas ont motivé ce projet pour qu’on puisse aujourd’hui documenter ces différents cas, voir les tenants et les aboutissants et comment apporter des solutions pour situer les responsabilités pour l’appliquer pour que cela ne répète plus. Nous comptons mettre sur pied un document de référence qui va nous permettre avec les autorités de leur dire voilà la situation. Le fait que les journalistes ont été agressés, le nombre d’agressions en un temps. Par rapport à tout cela ça ne peut pas continuer. La presse est une vitrine de la démocratie, l’Etat doit veiller à sa sécurité, à ce que les médias puissent jouer leur rôle normal dans un pays sûre », juge Lissa Faye.
DJANGA DIA