Une étude menée à Oxford a suivi l’évolution de l’efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca après la seconde dose. Selon eux, le vaccin à ARNm perd plus vite son potentiel que l’autre.
Depuis son émergence, le variant Delta met à l’épreuve notre gestion de l’épidémie de Covid-19. Plus contagieux, sa propagation est difficile à contrôler. Il résiste mieux aux vaccins que son prédécesseur, le variant Alpha. Le vaccin de Pfizer est efficace à 88 % pour prévenir les infections symptomatiques causées par le variant Delta, et celui d’AstraZeneca, à 74 %.
Des chercheurs de l’université d’Oxford se sont aussi intéressés à ce qu’il se passe après la vaccination. À partir de données du terrain, issue de l’Office for National Statistics Covid-19 Infection Survey, ils ont déterminé l’efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca sur le long terme.
Les observations suggèrent que l’efficacité des deux vaccins évolue différemment après la seconde dose. S’il est plus efficace contre le variant Delta, l’efficacité du vaccin Pfizer pour prévenir les infections diminue plus rapidement que celle du vaccin d’AstraZeneca. À 4-5 mois post-vaccination, les deux formules atteignent une efficacité comparable. Ces résultats, qui doivent encore être revus par les pairs, ne sont pas surprenants. L’immunité spécifique d’une infection, si elle n’est pas réactivée à intervalle régulier, diminue au cours du temps et finit par disparaître.
La stratégie vaccinale actuelle ne semble pas suffisante pour contrer le variant Delta. Israël, où environ 80 % de la population est vaccinée, a un des taux d’incidence les plus élevés au monde. Une troisième dose, notamment chez les plus âgés, apparaît comme l’une des solutions à ce problème. Depuis fin juillet, environ un million d’Israéliens, âgés de plus de 50 ans, ont reçu une troisième dose vaccinale. Un autre enjeu est de vacciner ceux qui n’ont toujours pas reçu leur première dose, dans les pays riches, comme dans les pays pauvres.