Pour des faits de vol commis à l’occasion du service, G. Dièmé a été condamnée à trois mois de prison par le tribunal d’Instance de Dakar.
Âgée d’une vingtaine d’années, G. Diémé est une mythomane doublée de cleptomane. Employée comme femme de ménage par les époux P. O. Seck et A. Tall, la jeune dame n’a trouvé mieux à faire que de subtiliser leurs objets de valeur.
Lors de son dernier forfait, la domestique a défoncé l’armoire de ses employeurs, partis en voyage. Ainsi, elle a volé la somme de 1million de nos francs et divers articles (bracelet en or, montres, tissus getzner, wax…). Mais mal lui en a pris. Elle sera démasquée à travers une photo publiée sur son statut WhatsApp.
« Depuis un an et demi, elle dérobe nos objets de valeur. Nous l’avons découvert récemment lorsqu’elle s’est rendue au mariage de son frère en Casamance. J’ai visionné son statut WhatsApp. Elle portait une robe, dont le tissu appartient à mon épouse. Interpellée, elle tente de nier les faits. Mais après elle s’est résolue à dire la vérité », a narré P. O. Seck à la barre du tribunal d’Instance de Dakar, mercredi dernier.
A l’en croire, les montres coûtent entre 130 mille et 500 mille francs. « Les tissus que portait sa belle-sœur lors de son mariage appartiennent à ma femme. Après son interpellation, son frère nous a restitué une partie du butin. On est ressortis de la gendarmerie avec deux valises de 23kg », regrette-t-il.
Sous un autre registre, la partie civile révèle : » Je lui payais la somme de 70.000 francs. Elle m’avait confié que ses parents sont morts lors du naufrage du bateau le Joola. Alors que sa maman est en Casamance. Par contre, elle a dit à sa mère qu’elle travaille dans un hôpital ».
Interrogée à son tour, la prévenue plaide coupable. « J’ai perpétré des vols successifs. Je vendais les montres entre 5.000 et 10.000 francs au marché jeudi de Ouakam. Lors de mon dernier forfait, j’ai financé l’organisation du mariage de mon frère après avoir vendu une partie du butin. Mon frangin m’avait désigné première « Ndieuké » (première belle-sœur) », s’est-elle justifiée.
Cependant, M. Seck n’a pas réclamé de dommages et intérêts. « Le préjudice est énorme. Sa famille ne peut pas me payer », lance-t-il.
Le procureur a pour sa part, requis deux ans d’emprisonnement, dont quatre mois ferme contre la prévenue.
Quant à la défense, elle a sollicité une application bienveillante de la loi pénale.
Finalement, le juge a condamné la prévenue à trois mois d’emprisonnement ferme pour vol commis à l’occasion du service.