Des précipitations d’un niveau sans précédent ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans l’ouest du Japon, faisant au moins un mort et deux disparus, samedi 14 août. Les autorités du département de Hiroshima et du nord de l’île de Kyushu ont émis le plus haut niveau d’alerte à évacuer.
Dans le cadre de cette alerte, qui n’a aucun caractère obligatoire, 1,4 million de personnes sont invitées à immédiatement quitter leur domicile, a indiqué la chaîne publique NHK. L’agence météorologique japonaise JMA a fait état de niveaux de précipitation inédits dans cette région, et des pluies intenses devraient continuer à s’abattre sur une large partie du Japon pendant plusieurs jours.
Des images télévisées montrent des personnes secourues à l’aide de canots de sauvetage dans les rues submergées de la ville de Kurume (préfecture de Fukuoka) tandis qu’un courant boueux commence à déborder dans la préfecture, voisine, de Saga.
Une femme de 59 ans est morte et deux membres de sa famille sont portés disparus à Unzen (préfecture de Nagasaki, dans le sud-ouest du Japon), après que deux maisons ont été ensevelies par un glissement de terrain, selon un responsable local, Takumi Kumasaki.
Selon des scientifiques, le changement climatique mondial entraîne une atmosphère plus chaude retenant plus d’eau, accroissant ainsi le risque de précipitations extrêmes et leur intensité. Au début de juillet, de fortes pluies avaient provoqué une coulée de boue dévastatrice dans la station balnéaire d’Atami, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tokyo, qui avait fait 23 morts et quatre disparus. En juillet 2020, des inondations dans le sud-ouest du Japon avaient fait plus de 80 morts et disparus. Deux ans auparavant, plus de 200 personnes avaient perdu la vie lors de violentes crues dans l’ouest du pays.