Le secteur touristique au Sénégal est à terre. Depuis la première vague, les choses peinent à bouger, même si l’Etat a injecté des sous. Pour l’heure, des acteurs résistent. Mais, cette troisième vague sonne comme « un coup de grâce ».
Le Tourisme reste un secteur bien affecté par la Covid-19. En effet, depuis l’apparition de la Première vague, les choses n’ont pas connu de répit. Avec ce variant Delta, les espoirs de se relever fondent comme beurre au soleil.
C’est l’élan du tourisme qui s’est cassé sur la Petite Côte avec des acteurs plongés dans le noir. Depuis la déclaration du 1er cas de Covid-19, le secteur du Tourisme et de l’hôtellerie est fortement impacté. Contribuant à la valorisation de la destination Sénégal, ce secteur transversal peine aujourd’hui à redécoller. Pour Boly Gueye, Président du Collectif des Petites et moyennes entreprises et acteur de la chaîne de valeur/ tourisme, rien ne marche. « Nous sommes les Week-ends, mais il serait judicieux que l’on fasse de la sensibilisation de la part des Sénégalais, afin qu”ils puissent venir en masse et fréquenter les hôtels jusqu’à Tamba, Ziguinchor et découvrir ces zones », dit-il.
Pour lui, cette approche serait d’un apport important dans un contexte où le secteur est à l’agonie. Une situation inédite qui perdure. Plus la pandémie gagne du terrain, plus les choses vont mal pour ce secteur. Car, après l’allégement des effectifs, la deuxième étape risque simplement d’être la fermeture graduelle des entreprises, faute de visibilité dans le futur.
Avec cette pandémie, des milliers de personnes ont perdu leur travail. Les acteurs du tourisme attendent toutefois l’appui des autorités. Mais aussi la promotion du tourisme local. Depuis un an, leur secteur d’activité est à terre, malgré le crédit hôtelier à hauteur de 15 milliards FCfa accordé par le gouvernement au tout début de la pandémie. Amadou Basse, le Président des hôteliers et restaurateurs de la Petite Côte : « On ne parle plus d’impact. Tout le monde le sait. On se bat pour en arriver là où nous sommes. Corps et âme, nous faisons notre possible pour exister. Si on nous parle de troisième vague, cela veut dire que nous serons rayés de la carte. »
En moins d’une semaine, plus de 100 cas ont été enregistrés dans le département de Mbour et une dizaine de décès.
MOMAR CISSE