Pour avoir asséné trois coups de machette à son ami, Alioune Fall, Abdoulaye Fall a été condamné à un mois de prison ferme. Âgé de 44 ans, le prévenu a été jugé hier mardi par le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 28 jours.
L’irréparable a failli se produire entre Abdoulaye Fall et son ami Alioune Fall le 27 juillet dernier. Adeptes de l’eau de feu, les deux alcooliques s’étaient livrés à une violente bagarre à la plage d’Anse Bernard. Ce, pour une histoire de vol. Grièvement blessés, ils ont été admis à l’hôpital Principal de Dakar. Après avoir reçu les premiers soins, le nommé Alioune Fall, né en 1971 a trainé son antagoniste en justice. D’après ses dires, il avait reçu trois coups de machette à la tête et au nez au cours de la rixe.
A son tour, Abdoulaye Fall, domicilié à Guédiawaye, soutient que son ami l’avait blessé en premier en le cognant avec une pierre au front et à la main. « Lorsque je l’ai rejoint à la plage d’Anse Bernard, il m’a apostrophé pour me dire que j’avais volé sa sacoche contenant la somme de 24.000 francs, sa pièce d’identité et son portable. Sur ce, il commence à m’injurier et à me menacer de mort. Ne s’arrêtant en si bon chemin, il me rejoint dans ma cabane et me donne un coup de poing. Furieux, j’ai riposté en lui assénant trois coups de coupe-coupe à la tête et au nez », s’est défendu le mis en cause devant les enquêteurs.
Poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires, le prévenu a comparu hier mardi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Plaidant la légitime défense, il soutient que la partie civile voulait attenter à sa vie. « L’année dernière, il a fracturé mon bras. Pendant 45 jours, je pouvais rien faire », fustige-t-il.
Quant à la partie civile, il affirme qu’il n’était pas ivre au moment de la bagarre. « Le prévenu a l’habitude de voler mes biens. La dernière fois, il a subtilisé ma sacoche. Excédé par son comportement, je l’ai attaqué. Au cours de notre bagarre, il m’a administré plusieurs coups de machette à la tête et au nez », enfonce-t-il.
A la suite de la victime qui a réclamé la somme de 300 000 francs à titre de réparation, le parquet a requis l’application de la loi.
Prenant la parole, le conseil de la défense a souligné que son client a agi sous le coup de la colère. « Il a été poussé à bout. Tout au long de la journée le monsieur l’injuriait et l’accusait de voler sa sacoche », a regretté Me Michel Ndong. Ainsi, il a sollicité une application bienveillante de la loi pénale.
Une plaidoirie qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Puisque le juge a condamné le prévenu à un mois d’emprisonnement ferme. Il doit également allouer à la partie civile la somme de 100 000 francs à titre de dommages et intérêts.