3e vague, Doc Niang, vaccin : le coup de gueule de Mamour Cissé

Le ministre d’Etat Mamour Cissé était l’invité du Grand Oral de Rewmi FM, de ce samedi. Le responsable politique de PSD Jant/Bi qui s’est prononcé sur la situation sanitaire du pays, a soutenu que le Président Macky Sall n’est pas responsable de la troisième vague de Covid-19. Il est d’avis que les Sénégalais doivent être disciplinés en respectant les mesures barrières.

Comment analysez-vous cette troisième vague de Covid19?

Personne n’est à l’abri de cette pandémie diabolique, c’est un variant qui ne fait pas la différence entre les âges car les jeunes, les adolescents,  les adultes et les enfants sont affectés mais aussi les cas graves inquiètent. C’est un problème chez nous car les gens ne veulent pas  aller à l’hôpital. Je prends l’exemple de mon comptable qui est décédé, les gens ont tendance à minimiser. Dès l’instant qu’on sent des courbatures et d’autres signes,  les gens doivent être réactifs mais ils ne le font pas. Il ya beaucoup de cas des gens qui ont des symptômes et qui profitent pour se faire vacciner. Est-ce normal, les spécialistes pourront nous édifier s’ils doivent prendre des piqures. Nous sommes passés à une semaine meurtrière.  Beaucoup meurent dans leur maison et ne sont pas comptabilisés, il faut éviter ce variant et on doit mettre l’accent sur le vaccin. Et les pays qui disposent des vaccins veulent tout accaparer au détriment de l’Afrique alors que le monde est un village planétaire alors que la survie dépend de notre sécurité. Si nous ne sommes pas dans les conditions de vacciner le maximum d’africains, cela risque de revenir sur les formes de variant encore plus graves. Alors quel est le problème, pourquoi nous avons un leadership mondial, des gens qui vont transcender leur égoïsme pour nous permettre de préserver leur humanité parce qu’aujourd’hui, il faut préserver l’humanité.

Êtes-vous d’avis que la tournée du Président Macky Sall est à l’origine de cette troisième vague?

C’est trop facile, car le variant était là. Les frontières sont un problème aujourd’hui. Un des pays les plus fermés connait aujourd’hui le variant à savoir l’Australie, la Chine aussi, même si c’est avec des degrés différents. Dans cette conjoncture, gardons d’en faire un problème politique. Dire que parce que Macky Sall est allé faire une tournée économique et c’est la cause de cette situation d’aujourd’hui, c’est faux. La responsabilité nous incombe tous. Les gens ne portent pas de masque en plein centre ville. Arrêtons donc de penser ainsi car les Sénégalais sont indisciplinés par essence. A l’heure où nous sommes, la liberté n’a pas de sens que par rapport à mes droits. On doit revoir nos comportements partout. Il faut nous remettre à question et ne pas politiser. Vous avez vu la légèreté du Docteur Niang avec ses déclarations alors que c’est un influenceur qui se permet d’être sur des plateaux pour dire qu’il ne s’est pas vacciné. S’il était en Europe,  il allait être radié de sa fonction et on n’allait lui retirer sa licence. Il faut apporter qu’il apporte les preuves de ses allégations. Un autre homme politique a parlé de vol de draps à savoir Abdoul Mbaye. Il était le Premier ministre du Sénégal en 2012, il devait avoir la décence d’envoyer une lettre au chef de l’Etat et ne pas être dans le sensationnel et nous n’avons pas besoin de cela. Les gens ne portent de masque qu’à la présence des policiers.

 Les conséquences des déplacements de la Tabaski se font sentir aussi ?

Oui c’est vrai. Le cas du Sénégal est unique dans l’espace UEMOA, nous avons des Tarikha et  ce sont des pouvoirs. Personne n’ose prendre des décisions en ce sens pour les contredire. Il faut qu’on face au fatalisme. Avec le comité d’organisation du Magal, nous sommes en train de discuter de cela, faire en sorte de filtrer ceux qui seront là bas. Et s’ils ne sont pas vaccinés, ils ne doivent pas aller à Touba.

Donc, le passe sanitaire doit être exigé ?

C’est le minimum. Le Sénégal doit vacciner neuf millions de personnes et là nous sommes à un million de vaccinés. L’accès aux vaccins est difficile  car c’est la Chine et l’Inde qui nous donnaient des vaccins, maintenant ces pays en ont plus besoin. L’inde a produit 70 millions de vaccins pour une population d’un milliard. Nous, nous avons besoin d’une grande quantité. Si on ne fédère pas nos énergies et qu’on nous prend pas ne charge cette pandémie rien ne pourra se faire Ceux qui s’en sortirons seront les gens de capacité de discernement dans la pratique de démarches.

Pensez-vous que nous avons une bonne stratégie dans la prise en charge de cette pandémie?

Nous avons une très bonne gestion de la pandémie au Sénégal. Il ya certains pays ou il y a des émeutes pour avoir des bouteilles d’oxygène. Nous ne sommes pas en cette situation. La France était obligée de donner de l’oxygène et des doses et l’accès était difficile là bas et tel n’est pas le cas dans notre pays. Abdoulaye Diouf Sarr est en train de faire ce qu’il peut dans cette affaire. Ce n’est pas un médecin mais en dehors de Ousmane Ngom comme ministre de la santé, il est en train de faire un travail remarquable, je ne dis pas que tout est bien fait.

Qu’est ce qui n’a pas marché dans sa gestion ?

Il fallait prioriser tous les cas que nous avions. Dans le lot de morts il ya des non dialysés et on oublie. Ceux qui sont en dialyse ont la même dignité que ceux qui ont la Covid mais nous avons aussi d’autres maladies cardiovasculaires. Une politique de santé suppose de prendre en charge tout cela, les primes qu’ont doit donner aux médecins à tous els agents il ne peut pas s’occuper de Covid. Cette année, nous allons inaugurer quatre hôpitaux et deux ont été déjà faits. Il faudra mettre l’accent sur la qualité des soins pour s’occuper d’autres services de santé.

Le Sénégal n’a plus l’image d’être le pays qui s’occupe mieux de la santé ?

C’est ce que nous avons le peuple le plus indiscipliné et il faut en parler. La Cote d’Ivoire a tiré son épingle du jeu à cause de l’immunité. Car ce variant n’aime l’humidité et la pluie et eux ils en ont tout le temps, alors que chez nous, c’est toujours sec et chaud.

 Est-ce que l’Etat n’a pas failli dans la communication pour le respect des mesures barrières?

L’erreur c’était déjà au niveau des frontières fallait être rigoureux. Notre frontière avec la Guinée est poreuse. N’importe qui rentre quand il veut par Vélingara et Kédougou et c’est un problème. Nous n’avons pas arrêté Emirates avec des gens qui venaient de l’Inde. Un minimum de sévérité pourrait nous aider à faire face l’Allemagne l’a fait comme d’autres pays. Il fallait fermer nos frontières aériennes, terrestres et être plus forts et rigoureux à imposer cette discipline.

Pensez vous qu’il faut imposer le vaccin ?

On sera obligé à terme du moment qu’on ne peut contraindre cette maladie. Il faut prendre cette mesure ; c’est important car on ne peut pas confiner. Il faut que les résultats des tests soient beaucoup plus rapides que cela, car attendre 5 à 6 jours pour l’avoir n’est pas normal.

 En tant que homme d’affaires comment vivez-vous cette situation ?

C’est très difficile. On commence à les ressentir dans les sociétés. C’est pourquoi il faut imposer le vaccin. Les tradipraticiens qui se permettent de donner des dosages pour vaincre cette pandémie ce n’est pas normal. Ce sont des risques et dangereux par rapport cela. Il faut une police de répression au ministère de la santé. Le CNRA doit servir, car on permet au niveau des télévisions que des ignares, des bandits de grand chemin, raconter n’importe quoi, comme Sidibé qui a tué Lobé Ndiaye. Ils donnent des décoctions. La responsabilité de l’Etat est engagée dans cela. Il faut assainir car cette maladie est sérieuse.

Lors des examens de baccalauréat, beaucoup d’élèves ont été pris en flagrant délits de triche, quelle lecture en faites vous?

C’est la perte des valeurs, il faut un «ndeup» collectif. Aujourd’hui, le seul critère pour les gens c’est de gagner de l’argent, c’est un problème d’étique nos valeurs se perdent. Alors que nous avions des modèles. Mais il faut donner aux autres un métier et imposer l’Education à partir de sept ans. S’il ya des parents qui ne veulent pas que leurs enfants fassent l’école française, ils peuvent faire l’école coranique et après trouver des métiers. C’est inadmissible d’avoir des jeunes non instruits. Les enfants sont devenus violents et insultent devant leur clavier. Et il ya des lobbies homosexuels  qui promettent monts et merveilles, les jeunes s’y adonnent. L’Etat a le rôle régalien d’éduquer sa population, la sécurité et la santé ce sont aussi ses rôles. La fraude doit être sanctionnée.

Que pensez-vous des problèmes enregistrés dans la révision des listes électorales avec les primo-votants ?

Les propositions de l’opposition n’ont pas été pertinentes. On peut prolonger pour permettre aux jeunes de pouvoir voter. On ne peut pas emprunter un chemin court pour permettre à ces jeunes de voter. Je pense que le Sénégal n’a pas l’opposition qu’il mérite il ya quelques que je respecte comme Thierno Alassane Sall. Vous ne les entendez jamais sur des sujets importants. Les mouvements citoyens doivent créer leur parti politique

 Donc le Sénégal doit être dirigé par un despote ?

Je le pense vraiment à l’heure actuelle. Dans ces moments difficile nous en avons besoin quel qu’un qui tape sur la table quand il le faut. Il faut restaurer la peine capitale. L’Assemblée nationale doit le faire. L’affaire de Lobé Ndiaye m’a choqué qui était utile pour son pays et sa famille à qui on abrège sa vie à cause de la cupidité. Ces gens méritent d’être châtiés. Ceux qui gèrent l’argent du pays doivent être sanctionnés par des travaux forcés.

Les cas de Karim et de Khalifa pour les élections, vous en pensez quoi ?

Ce sont des textes qui sont là depuis 1977 ou 1967. En dehors d’être député tu fais des choses on ne doit pas y aller avec sentiment. Karim Wade a été jugé par une juridiction d’exception c’est unique et je  ne suis pas d’accord. Pour le cas de Khalifa, je compatis mais  les faits sont faits. Le problème est d’avoir fait des PV fictifs. Le cas de Karim Wade est différent. Ce sont des choses différentes. Mais,  il faut savoir que personne ne peut frauder des élections.