100 père de famille de Tivaouane Peulh, dont leurs maisons ont été démolies ne comptent pas baisser les bras après une plainte déposée au niveau de la justice. Las d’attendre pendant plusieurs mois leurs terres, elles ont décidé d’interpeller à nouveau le chef de l’Etat sur leur situation qui perdure.
Alors qu’on croyait oubliée et dépassée, l’affaire des démolitions de Tivaouane Peulh, voilà que les victimes ont rué à nouveau dans les brancards, pour se faire entendre. En effet, ils (re)sortent du bois, pour faire bouger les choses en demandant au chef de l’État de régler leur problème une bonne fois. Les victimes arboraient de brassards rouges pour se faire entendre. Elles ont pris la parole à tour de rôle. Selon Omar Diop, membre du collectif des victimes, ‘’ses camarades dont leurs maisons ont été démolies vivent le calvaire. Il appartient aux autorités de résoudre cette question une bonne fois pour toute. L’état du Sénégal nous avaient promis de nous indemniser mais jusque-là rien n’a encore été fait », a-t-il martelé. Et parmi eux, il y a des veuves, des handicapés et entre autres. « Ils avaient tous acquis leurs maisons légalement. Voilà que des gros bonnets sont venus pour détruire des bâtiments qui étaient en phase de construction et des maisons qui ont été habités par leurs propriétaires, après les avoir chassé des lieux par la force », dira-t-il. Pour résoudre ce problème foncier au niveau de cette localité, les autorités avaient promis d’indemniser les ayants droit en les octroyant 20 hectares.
Pour rappel, en 2017 et après plusieurs manifestations pour que justice leur soit rendue, les victimes de démolitions à Tivaouane Peulh, avaient obtenu du chef de l’État, M. Macky Sall, 40 ha de la partie continentale de la SIPRES et aussi 3,5 ha de la coopérative d’habitat de la Primature. Si aujourd’hui, ils ont pu avoir accès aux 20 ha de la SIPRES qui ont déjà été aménagés, il reste qu’ils ont du mal à entrer en possession de ces 20 ha.
D’après la porte-parole des femmes, «ses paires ne vont pas baissées leurs bras jusqu’à obtenir gain de cause. Certains parmi eux ont perdu la vie après longtemps attendues l’arbitrage de l’Etat qui tarde à réagir. Les autorités en charge de la question foncière doivent descendre sur le terrain pour constater de la précarité que les victimes sont en train de vivre au niveau de cette localité lointaine de la banlieue. Les membres du collectif ont à plusieurs reprises, à travers des sorties, interpellés l’état qui fait la sourde oreille », fustige-t-elle.