Deux femmes qui se sont battues avec un couteau ont soldé leur compte, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Un conflit les oppose concernant un homme qui se trouve être le copain d’une d’entre elles.
Une affaire de jalousie a failli virer au drame. En effet, la dame A. Mbow, commerçante de son état, a attrait, hier, F. Faye à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires. Il ressort des éléments discutés devant le prétoire que le jour des faits, la plaignante s’était rendue à l’atelier de M. Seck pour commander des chaussures à revendre avec les habits qu’elle confectionne. Où étant, elle a commencé à taquiner le sieur Seck comme elle avait l’habitude de le faire. C’est sur ces entrefaites qu’un vendeur de lunettes s’est présenté et Seck a pris une paire qu’il voulait acheter. Selon la plaignante au moment d’essayer la paire de lunettes, Seck a demandé à sa copine F. Faye d’apprécier. « Jalouse, cette dernière lui a demandé de s’adresser à moi comme je me réclame être sa seconde femme. A cet effet, j’ai dit au sieur Seck que c’était joli et j’ai ignoré les propos de la nommée F. Faye car, je ne la connais pas et je ne veux pas causer de problème », a dit A. Mbow. Avant de poursuivre : « à ma grande surprise, la susnommée s’est levée et s’est jetée sur moi. Elle m’a roué de violents coups et n’eut été les interventions de Bara et Sow le pire pouvait se produire. Ce sont ces derniers qui l’ont fait sortir de l’atelier ». Selon toujours les éléments discutés à la barre, F. Faye est revenue dans l’atelier et s’est emparée d’un couteau qui était sur la table avant de se jeter à nouveau sur la dame. « C’est sur ces entrefaites qu’elle m’a entaillé la joue et j’ai levé ma main pour me protéger mais elle m’a coupé la main. Ainsi, j’ai commencé à perdre beaucoup de sang. Alors que je souffrais, la susnomée m’a fait savoir que j’étais plus belle qu’elle. Sur ce, elle allait me détruire en m’infligeant des cicatrices avant de me tuer et par la suite tuer ma sœur et toute ma famille », a encore narré la plaignante qui, a été conduite d’urgence à l’hôpital. Le médecin lui a délivré par la suite un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail de 16 jours.
La partie civile réclame un million
Célibataire et vendeuse de son état, F.Faye a reconnu partiellement les faits. « C’est quand la dame Mbow lui a dit que les lunettes étaient jolies que je me suis levée et je me suis jetée sur elle en entaillant sa joue avec mes ongles. C’est dans ce contexte que les sieurs Seck et Mbow sont intervenus pour nous séparer. Sur ce, le sieur Seck m’a fait sortir de l’atelier mais je suis revenue pour récupérer ma pochette et mon téléphone portable. Dès que la dame Mbow m’a vu, elle a pris un marteau, c’est sur ces entrefaites que j’ai pris un couteau moi aussi », a-t-elle dit pour se dédouaner. Avocat de la partie civile, Me Gaye a confié au tribunal que le seul tort de sa cliente est qu’elle connait le sieur Seck depuis toujours. Jalouse, elle a piqué une colère noire au point d’attaquer Mbow par derrière. « Il y’a des constantes dans ce dossier. Et c’est le couteau. Le docteur Mohamed Moustapha Badiane de l’hôpital Abass Ndao a constaté des blessures provoqués par un objet tranchant », a dit la robe noire qui, a demandé au tribunal de déclare F. Faye coupable des faits qui lui sont reprocher et d’allouer une somme de 1 million de francs pour réparation du préjudice et de fixer la contrainte par corps au maximum. Invité à faire son réquisitoire dans cette affaire, le représentant du ministère public a soutenu que les faits sont constants. Parce que, explique-t-il, après l’avoir blessé elle est revenue pour proférer des menaces de la défigurer. Suffisant donc pour lui de requérir un mois de prison ferme à l’endroit de la mise en cause. La défense a plaidé coupable avant de demander la clémence du tribunal. En rendant sa décision, le tribunal a relaxé la mise en cause des délits de menaces de violence. Toutefois, il l’a déclaré coupable de coups et blessures volontaires. Pour la répression, le tribunal a infligé à la prévenue une peine d’un mois avec sursis et une amende de 300.000 francs.