Le monde n’est pas seulement à nous, nous faisons en réalité partis d’un système global, où il faut composer avec les végétaux, les animaux et les minéraux. Et donc, ce n’est pas l’homme qu’il faudrait interroger sur les mécanismes intimes de la nature, mais bien la nature sur l’homme.
Parce que en vérité, nous ne sommes qu’un infime maillon de cette merveilleuse chaine qu’on appelle la nature et qui dans l’immensité infinie de sa prodigalité renouvelle sans cesse et positivement.
Bornés par le temps, humiliés, terrorisés par des êtres mystérieux, invisibles mais réels qui ont bouleversés toutes nos certitudes et dérégler nos machines qu’on pensait les plus indestructibles, les plus perfectionnés, nous savons désormais que nous ne sommes pas les maitres du jeu.
Nous sommes tenus en laisse par ces êtres mystérieux invisibles dont Corona qui a fini par nous mettre d’accord sur notre finitude dans le monde qui ne tient qu’à un seul fil.
La seule certitude désormais c’est l’incertitude ; l’incertitude de nos lendemains planifiés comme un métronome ; l’incertitude des rêves de grandeur, de nos ambitions démesurées, de peuples élus de Dieu.
Corona est bien l’absent présent, l’indésirable invité, le curseur qui régule nos prétentions et nous invite à nous placer à la droite du père à l’heure de la prière, à l’heure de la réflexion, à l’heure de la morale productive.
Et c’est ainsi seulement que nous réconcilierons foi et action, tolérance et respect, humanisme et production.