Entre l’opposition regroupée autour du Front de résistance nationale (Frn) et le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) qui regroupe Pastef et des organisations de la société civile, ce n’est pas la grande sérénité. Un véritable malaise, d’après Walf Quotidien, empêche les deux entités de vivre en parfaite harmonie.
L’opposition politique traditionnelle, notamment formée par le Frn, reproche aux responsables du M2D de penser pouvoir se passer d’elle depuis le succès de ses manifestations organisées au mois de mars dernier lorsque l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr a éclaté.
“Fort de ce succès dans la mobilisation pour cette affaire, le M2D associe de moins en moins à leurs activités l’opposition traditionnelle”, notent nos interlocuteurs, soulignant que ce sont des comportements “déplorables”. “Quand nous les interpellons, ils disent qu’ils ont informé des leaders comme Ousmane Sonko”, fustige-t-on, avant de rappeler à l’endroit des responsables du M2D que “Ousmane Sonko n’est pas l’opposition”. Surtout que le leader de Pastef n’est pas exempt de tout reproche.
Cette opposition accuse le candidat malheureux à la dernière présidentielle de se montrer très souvent “trop suffisant” à son endroit alors qu’elle n’a pas hésité à le soutenir quand il “était au fond du trou”, avec les accusations de viol portées contre lui. “Il ne respecte pas assez l’opposition qui l’a pourtant soutenu pendant ses moments difficiles”, regrettent nos sources.
Pour étayer ses propos sur le comportement “agaçant” de Sonko, un de nos interlocuteurs, revient sur une réunion où le leader des Patriotes a “indisposé tout le monde”. “Il n’y a longtemps, au cours d’une réunion au niveau du Frn, Sonko largement arrivé en retard, se baisse, passant son temps sur Watshapp. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, il se penche quelques temps à côté de Mamadou Diop Decroix, pour lui demander la parole parce qu’il devait repartir”, confie-t-on.