C’est la consternation et l’émoi au niveau de la commune de Malika. Les cas de noyade foisonnent. Au lendemain des cas enregistrés, les jeunes refusent de quitter les lieux. Les parents se disent désolés et interpellent les autorités. La Brigade des sapeurs-pompiers est aux aguets.
Le nombre de morts passe de 7 à 10 pour les cas de noyade au niveau de la commune de Malika. Des jeunes à la recherche de fraîcheur se sont noyés. Les acteurs lancent un SOS.
Avec cette forte canicule, les plages interdites à la baignades sont prises d’assaut par des milliers de jeunes qui osent braver l’interdit. Au lendemain du drame, les langues se délient du fait de l’hécatombe. Des jeunes qui ont tous péri et le bilan est loin d’être exhaustif. Aux dernières nouvelles, les soldats du feu procédaient aux recherches dans l’espoir de retrouver des corps.
Au niveau de la plage de Gadaye, deux corps sans vie ont été repêchés par les sapeurs-pompiers qui espèrent que les jeunes feront une ascèse. Ici, pas de maître-nageur mais il faut aussi reconnaître que ce sont des jeunes qui viennent de Thiaroye, Yeumbeul, Keur Massar entre autres localités. Des statistiques font état d’une centaine de morts. Entre Malika et Malibu, le nombre de cas de noyade est estimé entre 2015 et 2016, de plus d’un millier de morts, essentiellement à Dakar. Dans la commune de Malika, ces cas de noyade ne découragent guère les élèves qui profitent de la brise marine, même si les vagues restent dangereuses.
« Il faut que les autorités fassent des efforts du fait que Malika est fréquentée par des milliers de personnes chaque jour. Aucune disposition sécuritaire prise en vue d’interdire les jeunes de se baigner. Une plage dépourvue de maître-nageur. Ce qui constitue un danger », témoignent des personnes du troisième âge. Même son de cloche pour les populations qui indexent les autorités locales. « Elles ne font que de la politique et ne pensent qu’aux prochaines locales. C’est dommage car ce sont des enfants qui perdent leur vie et de manière inconsciente, pestent les populations de Malika. Des populations qui ont du mal à cacher leur sentiment car des pères de familles sont dans la consternation. « C’est dommage car les enfants ont le gout du risque mais les collectivités aussi doivent réagir car personne ne dit rien. Plus de trente mort depuis le début c’est énorme », se désole Thierno Sow. Il invite le maire à mettre des tableaux d’interdiction à la baignade.
Réagissant sur la question, la compagnie secours et intervention de la Brigade des sapeurs-pompiers le Major Maguette Wade a indiqué que « le terme plages interdites n’existe pas. Mais la baignade. De Yoff à St Louis, il existe des plages avec moins de rochers et les zones doivent être balisées. « Il n’y a pas assez de roches pour empêcher les vagues de venir en force. Mais si aujourd’hui vous voyez des maitre -nageurs dans certaines zones qui ont été formés par les sapeurs. Une zone a été balisée au niveau de la plage de la Bceao », dit-il. A l’en croire, c’est ce qui explique le pourquoi la non existence de cas à la Bceao. Même constant au niveau de la ville de St. Ce qui explique aussi le fait qu’ « il existe autant de cas de noyades dans certaines plages, ce phénomène est dû au retour des vagues. « Il y a une force des vagues surtout dans ces plages là et c’est ce qui fait que les baigneurs sont pris au piège et si on ne peut pas résister, c’est la noyade avec un canal », détaille-t-il.
Pour le Major, il faut une formation des maitres-nageurs et la conjugaison des efforts pour éviter cela.