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Bineta Camara
Abdou Faye, un des complices de «Boy Djiné» s'est suicidé

La liste macabre dans les commissariats et prisons     

La mort par suicide, hier, d’Abdou Faye, un des présumés complices de Boy Djinné, dans sa cellule, est le dernier d’une longue liste macabre de détenus décédés dans des circonstances similaires.

En février 2017, le transitaire Elimane Touré, 41 ans, a été trouvé mort alors qu’il était en garde-à-vue au commissariat du Port de Dakar. Si les policiers avancent la thèse d’un suicide par pendaison, la famille du défunt, elle, soutient qu’il a été tué.

Khadim Kébé, la soixantaine, est décédé lors de sa garde à vue, au commissariat de police de Touba. Il est mort après avoir fait un malaise cardiaque. Le défunt souffrait d’un diabète sévère après avoir subi une opération. Il était entendu par la Police dans le cadre de l’enquête sur la mort de son grand frère, le vieux Fallou Kébé retrouvé mort dans une fosse septique. Une affaire pour laquelle il était considéré comme suspect.

Placé en garde-à-vue hier au commissariat central de Thiès, le détenu Amadou Dame Kâ y est décédé. Les faits remontent en février 2015. La famille de ce dernier croit dur comme fer que son fils a été mortellement battu par les limiers du commissariat central de Thiès. Toutefois le résultat de l’autopsie parle de cardiopathie.

Agé de 34 ans, Pape Sarr avait été arrêté par le commissariat de Thiaroye dans le cadre d’une enquête au cours de laquelle, il s’est brûlé, avant de mourir, après son évacuation à l’hôpital Aristide Le Dantec. C’était en juillet 2018.

En juin 2018, Seck Ndiaye, commerçant de son état,  a perdu la vie après qu’il a été arrêté et transféré au commissariat central pour une affaire de recel.

En mai 2021, Mamadou Lamine Koita, un jeune conducteur de moto-Jakarta, décédé suite à son interpellation par les agents du Commissariat de police Fatick. Le juge a également ordonné un mandat d’arrêt contre les policiers.

Kékouta Sidibé, 35 ans, sourd muet avait été arrêté en train de fumer du chanvre indien. Détenu à la Brigade de la Gendarmerie de Kédougou, il a perdu la vie dans la nuit du 12 au 13 Août 2012.

Les décès dans les MAC

En mai 2021, Amadal Ka, est mort à la maison d’arrêt et de correction de Louga où il était en détention provisoire pour association de malfaiteurs, meurtre, vol commis en réunion, n’a pas encore livré tous ses secrets. Présumé meurtrier de l’Américain Mouhamed Cissé à Médina Baye, Amadel Ka aurait perdu la vie en tentant de s’évader par escalade du mur de la prison. D’après les sources, il s’est jeté dans le vide. Il s’est fracassé la tête et est décédé sur le coup.

Détenu à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel, le 29 avril 2019, pour le délit d’offre et cession de chanvre indien, Serigne Fallou Kâ est décédé en mai 2019. Fallou  Ka serait tué suite aux coups reçus lors de son interpellation à Ndindy par des éléments de la police de Mbacké. C’est du moins la version donnée par ses parents. Une thèse  que le chef de la police de Mbacké a rejetée.

En septembre 2016, le détenu Ibrahima Fall a été tué lors d’une mutinerie qui a éclaté à la maison d’arrêt de Rebeuss. Il a été abattu par balle. Une thèse confirmée par les résultats de l’autopsie du corps ordonnée par les autorités judiciaires.

Ibrahima Lô, qui purgeait une peine de 2 ans à la prison de Diourbel, est décédé suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Marié et père de 2 enfants, Lô, 47 ans, avait déjà passé 6 mois de détention.

El Hadji Thioune, 55 ans, est décédé dans les mêmes conditions après sa condamnation dans une affaire de drogue. La liste macabre comprend aussi Fallou Kâ, Moustapha Guèye, Papa Diagne et Mbaye Diop tué par son codétenu Khadim Fall. Bref, toutes ces personnes sont également mortes à la prison de Diourbel où elles étaient en détention.

 

En septembre 2019, Cheikh Ndiaye, âgé de 18 ans, et Babacar Mané, 19 ans, sont décédés suite à une électrocution à la prison de Rebeuss. Ce, à la suite d’étincelles produites par un ventilateur dans une chambre  provoquant un mouvement de panique chez les détenus.

En aout 2020, Souleymane Thiam, âgé de 33 ans, marié et père de deux garçons a été retrouvé mort dans sa cellule. Le drame est survenu à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Thiès. Selon les explications fournies à la famille, le défunt a eu un malaise avant de rendre malheureusement l’âme.

En aout 2017, un détenu nommé Samba Sow, incarcéré à la prison de Kaolack, a été retrouvé pendu dans les toilettes de sa cellule. Le défunt était en détention préventive depuis 2016. Il était placé sous mandat de dépôt pour meurtre.

Le détenu Amath Ba transféré au Camp pénal de Liberté 6 est décédé le 24 août 2017 «suite à des difficultés respiratoires», selon l’Administration pénitentiaire. Le défunt souffrait d’une « cardiomyopathie hypertrophique dilatée décompensée », selon les résultats de l’autopsie.

En septembre 2014,  Mamadou Doudou Diallo a été tué par balle par le garde pénitentiaire Salif Diouf. Les faits ont eu lieu à Sinthiou Roudié, à quelques kilomètres de Kédougou

En 2014, Bengali Kanté a été tué par un garde pénitentiaire au cours d’une mutinerie à la prison de Tambacounda.


A une semaine de son élargissement, le détenu Amadou Ndiaye, domicilié à Dahra, au quartier Angle l’Islam, est décédé, en juin 2016, à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga des suites d’une courte maladie. Il purgeait une peine de 3 mois ferme, condamné qu’il était pour détention de chanvre indien. Le détenu était âgé de 56 ans.

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