Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-94-generic #104-Ubuntu SMP Tue Jan 9 15:25:40 UTC 2024 x86_64
RDC: ONU vient en aide aux survivantes de violences sexuelles
RDC: ONU vient en aide aux survivantes de violences sexuelles

RDC: ONU vient en aide aux survivantes de viols

En RDC, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la Dre Natalie Kanem, a récemment conclu une visite en République démocratique du Congo (RDC). La cheffe de l’agence onusienne chargée de promouvoir la santé sexuelle et reproductive a constaté les conséquences horribles de la violence sexuelle dans ce pays d’Afrique centrale confronté à l’une des plus longues crises humanitaires au monde.

« Nous avons attendu pendant des heures au point de distribution jusqu’à ce qu’ils nous disent finalement de rentrer chez nous. Affamée et les mains vides, j’ai marché avec trois autres femmes et deux petites filles. C’était le crépuscule et j’ai entendu les petites filles crier.

Je me suis retournée et, dans la pénombre, j’ai vu des hommes et des garçons venir vers nous. Ils nous ont attrapés et nous ont raillés quand ils nous ont distribués entre eux, y compris les enfants. Cinq hommes m’ont violée à tour de rôle. Ma dernière pensée avant de perdre conscience, était de savoir comment le mal pur peut exister dans ce monde ».

Cette histoire déchirante, Larise*, une personne déplacée dans l’est de la RDC, l’a raconté à la Dre Kanem lors de sa visite à Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, plus tôt cette semaine.

Larise a remis à la cheffe de l’UNFPA une photo pliée montrant son corps battu à la suite de l’agression. « J’ai été à l’hôpital pendant cinq mois. Les hommes ont brisé mon corps en plusieurs morceaux et ont brisé mon âme », a dit la Congolaise à la haute responsable onusienne.

Après avoir écouté les histoires de ces femmes, la cheffe de l’UNFPA a relayé leurs recommandations à une équipe dédiée à la protection des femmes et des filles contre l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement sexuel. Ensemble, ils ont discuté des priorités, de la responsabilité et des efforts pour faire de la tolérance zéro envers les violences sexuelles une réalité. La Dre Kanem a également partagé ces recommandations avec l’équipe-pays des Nations Unies et la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et cheffe de la MONUSCO (Mission des Nations Unies en RDC), Bintou Keita.

« Nous devons examiner trois priorités : renforcer notre réponse ; améliorer l’accès des victimes à une assistance et à des informations de qualité ; et renforcer notre coordination et notre cohésion. Les femmes et les filles sont piégées. Elles payent un lourd tribut avec leurs droits, leurs corps et leurs vies », a dit la cheffe de l’UNFPA.

La RDC est confrontée à des défis humanitaires urgents, aggravés par l’impact de la Covid-19, des catastrophes naturelles, des conflits localisés et des épidémies. Le pays est géographiquement le deuxième plus grand Etat au monde en superficie, l’un des plus peuplés et l’un des plus riches en ressources naturelles d’Afrique.

Malgré ses vastes ressources, 63% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et l’insécurité alimentaire fait des ravages, en particulier chez les femmes enceintes et allaitantes et les nouveau-nés.

Selon des estimations, plus de 25 millions de personnes en RDC auront besoin d’une aide humanitaire cette année. L’UNFPA espère offrir à 5,7 millions de femmes et de filles congolaises en âge de procréer des services et des fournitures de santé sexuelle et procréative vitaux, une prévention et une réponse à la violence sexiste et un soutien psychosocial.


Dans ce contexte, l’ONU et ses partenaires ont lancé un plan de réponse humanitaire qui requiert près de 2 milliards de dollars pour fournir une assistance vitale aux plus vulnérables. L’UNFPA estime que 67 millions de dollars sont nécessaires pour fournir des soins de santé génésique et des services de protection des femmes jusqu’à la fin de 2021.

Vérifier aussi

reins 1

Dialyse au Sénégal : une mafia à 20 milliards

Des réseaux organisés freineraient délibérément le développement de la transplantation rénale pour maintenir leur emprise …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *