Les Seychelles, paradis aux eaux turquoises, doivent composer entre la pandémie de coronavirus et sa dépendance au tourisme international. Les nouvelles mesures sanitaires ne sont pas une bonne nouvelle dans cette perspective.
L’Archipel de l’océan Indien a récemment réimposé des restrictions concernant le coronavirus après une forte augmentation des cas, alors qu’il continue de jongler avec la pandémie et sa dépendance au tourisme.
L’industrie du tourisme contribue à plus d’un quart du PIB du pays, selon la Banque africaine de développement. Mais après que les visiteurs ont commencé à revenir à la fin du mois de mars de cette année sans qu’aucune vaccination ne soit exigée, les cas de virus ont commencé à augmenter.
» Il y a deux semaines, j’étais avec les touristes », explique un vendeur de fruits. « Certains d’entre eux portent leurs masques quand je leur dis de les porter, d’autres ne veulent pas porter leurs masques. Je ne peux donc pas les forcer à le faire. Mais sans les touristes, notre économie sera nulle, nulle, nulle. »
Un peu plus loin,Savita Parekh, propriétaire d’un restaurant et d’une société de location de bateaux. met les pieds dans le plat : « o__n ne peut pas avoir plus de touristes et moins de COVID-19, c’est impossible. Il faut que l’on s’adapte à la situation. »
Plus de 60 % des 100 000 habitants de l’archipel ont désormais reçu deux doses du vaccin COVID-19. Mais le récent pic rappelle que la vaccination n’est pas une solution miracle.
« Début mai, nous avons eu une augmentation du nombre de cas, mais depuis une dizaine de jours maintenant, le nombre de cas diminue de manière significative et en premier lieu le nombre d’admissions », se félicite Dr Jude Gedeon, commissaire à la santé publique des Seychelles.
Près de de 10 000 cas de coronavirus ont officiellement été détectés au Seychelles depuis le début de la pandémie qui aurait fait une trentaine de victime sur l’archipel.