« Non aux trafiquants et aux charretiers. » C’est le cri de cœur lancé par les populations de Cambérène qui ont décidé de nettoyer leur localité. Des jeunes qui ont mis le feu sur des pneus et autres bagages laissés par ces charretiers.
Ça a chauffé dans la commune de Cambérène 1 dimanche. Les populations environnantes ont décidé de faire déguerpir les charretiers qui squattent la plage. A preuve, des agressions et autres cas de meurtres y ont été notés récemment.
Des jeunes armés de bâtons et qui ont décidé d’en découdre avec les charretiers au niveau de la plage. Sommés de quitter les lieux, les populations n’ont pas mis de temps pour agir. Les pneus laissés sur place par leurs propriétaires ont servi pour allumer un brasier. Des charretiers qui ont pris la poudre d’escampette pour ne pas subir la furie des jeunes du quartier Islam. Un message « fort » pour ces jeunes qui ont voulu tenir tête.
Regroupés au niveau du quartier Islam non loin de Ndiaga Mbaye, ces populations restent mobilisées avec les délégués de quartiers et les notables. A en croire Niang, l’un des personnes interpellées sur la question, il indique « depuis quelques temps les charretiers les envahis sans raisons. D’ailleurs nous avons notés il y a quelques jours que des agressions ont repris ici. Les charretiers en sont les causes. C’est fini car nous n’allons plus reculer car là où nous sommes, nous ne voulons plus vois de charrettes. »
Des populations qui déplorent la dégradation du cadre de vie. Des saletés et autres déchets des chevaux empêchent les populations de respirer. Rien que pour aller à la mosquée, c’est le comble car il n’y a plus de coins pour rejoindre l’autre côté à cause des charretiers qui y ont élu domicile. « Nous ne reculerons d’un iota car trop c’est trop. Nous allons davantage être vigilants. Cambérène est une commune saine et avec Seydina Limamoulaye. Jamais les populations n’ont été confrontées à des difficultés pareilles. Les jeunes sont mobilisés et c’est fini », peste-t-il. Même son de cloche pour Alioune Ndoye qui s’est prononcé au nom des jeunes. Pour lui, il y a toujours eu de bonnes relations entre les charretiers et les populations. « Ce fuit une cohabitation sans problèmes. Mais depuis quelques temps les choses ont pris une autre tournure car le phénomène s’est transformé en banditisme, de trafic de drogue etc. Nous avons saisi toutes les autoroutes mis en vain », avance notre interlocuteur.
Dans la même veine, il argue : « Il semble que notre liberté est confisquée au grand dam de ces charretiers. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir. Des années que nous attendons mais il est temps que ces gens-là dégagent car personne n’ose sortir la nuit du fait des agressions notées çà et là. Le phénomène du banditisme est préoccupant car les populations de Cambérène ne dorment plus. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et en finir une bonne fois pour toute. »
Par ailleurs, ces jeunes ont pris la décision de lancer la traque aux trafiquants de chanvre indien, aux agresseurs, afin de procéder « au nettoyage » de la zone pour que les populations retrouvent leur havre de paix.
MOMAR CISSE