Certaines localités qui étaient encore à l’abri de la montée des eaux du lac Tanganyika se trouvent aujourd’hui inondées. Des milliers d’habitants ont passé une nuit blanche et errent aujourd’hui sur la route qui relie la ville de Bujumbura, capitale économique du Burundi à Uvira une autre ville de l’Est de la RDC.
Les victimes ne savent plus à quel saint se vouer après la perte de presque tous leurs biens.
« Tous les cahiers des enfants ont été inondés. Les habits et autres matériels. On n’a rien sauvé. Regardez, nous sommes en train de déplacer les restes des maisons, d’autres objets ont été emporté par les eaux. Nous sommes dépassés. Nous demandons qu’on bloque la Rusizi par des digues »
Bernard Sindayihebura est géographe et professeur d’Universités :
« Il faut délocaliser cette population parce qu’il n’y a aucune solution. Ici derrière, le quartier qu’on appelle Kigwati qui se trouve à côté de la grande Rusizi est sous l’eau. Il y a les travaux qu’il faudra également envisager au niveau de la petite Rusizi des curages pour essayer d’acheminer une autre quantité excédentaire dans le lac. Il y a des zones où on doit interdire les constructions pour éviter ces pertes économiques énormes »
Des eaux ont aussi envahi le site de déplacés des inondations sis à Kigaramango, tout près de la route Bujumbura-Uvira. Il se trouve sous l’eau. Ces déplacés ont été obligés de vider les lieux. Aujourd’hui, la zone Gatumba plus touchée est inondée, à la fois, par le lac Tanganyika et la rivière Rusizi.