Les autorités ont interdit vendredi les rassemblements prévus par Wakit Tama, une coalition de partis d’opposition et de représentants de la société civile, qui avait appelé à manifester contre la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Déby.
La police tchadienne a dispersé samedi 8 mai à coups de gaz lacrymogène quelques manifestations sporadiques de dizaines de personnes à l’appel de l’opposition et de la société civile à N’Djamena contre la junte qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Les autorités militaires ont interdit vendredi les rassemblements prévus par Wakit Tama, une coalition de partis d’opposition et de représentants de la société civile, qui avait appelé à manifester contre le Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby, qui concentre presque tous les pouvoirs.
Dans le 6e arrondissement de N’Djamena, dans le sud de la capitale, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une tentative de rassemblement sur la place First Africa, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les forces de l’ordre sont massivement déployées dans les rues de la capitale.
Un petit groupe de manifestants a brûlé des drapeaux français, dans le 5e arrondissement, dans le nord de la capitale. La France est accusée par une partie de l’opposition de soutenir le nouveau pouvoir depuis que le président, Emmanuel Macron, est venu à N’Djamena rencontrer les nouvelles autorités à l’occasion des funérailles du maréchal Déby, seul chef d’Etat occidental à avoir fait le déplacement. « Oui à un pouvoir civil », ont écrit sur une pancarte des manifestants.