La grippe aviaire découverte en début d’année dans une ferme de la région de Thiès a impacté sur l’élevage de poulets. Les acteurs ont vu leur chiffre d’affaires à la baisse en raison de la méfiance des consommateurs.
Le marché de poulets risque de ne pas être bien ravitailler à la veille de la fête de Korité. Et pour cause, la grippe qui sévit chez certaines fermes va impacter beaucoup ledit secteur. Et les acteurs s’en désolent et espèrent y trouver des solutions avant la fête pour pouvoir s’en sortir. Pour Pape Modou Mbaye résident à Mbour plus précisément au croisement de Saly, il se ravitaille à la Sédima. «J’achète les caisses de poulets là-bas pour les revendre à mes clients. Cette année avec le virus survenu dans notre pays, mes commandes sont revues à la baisse. Ce qui a impacté sur mon chiffre d’affaires », dit-il. Abondant dans le même sens, un autre vendeur trouvé au marché de Castor conforte ses propos.
Assis à côté de ces cages de poulets, Ngagne Demba guette de potentiels clients. « J’ai 1 300 poussins que je l’ai laissé chez moi à Pikine, mais hier nuit lorsque je suis monté pour leur donner leur nourriture 10 poussins ont perdu la vie. Cela m’affecte beaucoup car c’est un lourd investissement pour moi avec mes maigres moyens. Mais, je rends grâce à Dieu », souligne-t-il.
Une situation fortement ressentie par les acteurs du secteur avec les niveaux de production qui ont été impactés au même titre que les prix à la vente et les coûts de production. « Je préfère être prudente car avec le mois Béni de Ramadan je n’ai presque rien vendu, même si les clients m’appellent ou viennent chez moi pour voir si le poulet a atteint son poids normal », renseigne Fatima Dieng, une jeune businesswoman de l’aviculture. Elle indique qu’en ce moment les prix varient entre 3 000F CFA et 3 500f CFA. Badou, lui, vend des volailles au bord de la route. « Les clients ne se pressent, je vends des canards, des dindons etc…
Avec l’arrivée de la grippe aviaire depuis des mois, les clients ne viennent pas comme d’habitude, peut- être qu’ils ont peur», se demande-t-il. Mais, malgré cette difficulté pour les acteurs de ce secteur, le poulet reste très consommé dans les restaurants et les Fast- Food, même si certains sont maintenant réticents face à sa consommation.
DJANGA DIA