C’est hier 20 avril 2020 que le tribunal de Mbour devait juger les deux présumés convoyeurs de migrants, dans l’affaire de l’adolescent Doudou Faye. Cependant, leur procès a été renvoyé au 27 avril prochain. La raison évoquée par le tribunal est que des témoins clés dans cette affaire, dont le père du jeune Lamine Faye, n’ont pas répondu à la convocation. Pour rappel, âgé de 14 ans, Doudou Faye a péri aux larges des îles Canaries, alors qu’il tentait l’émigration clandestine. C’est sur ces entrefaites que les mis en cause ont été attraits devant le tribunal pour homicide involontaire et trafic de migrants. Constitué pour assurer leur défense, l’avocat, Me Abdoulaye Tall, a déclaré : «nous sommes très rassurés face à ce dossier et le moment venu, on avisera.» Il faut dire que ce même tribunal avait condamné, Mamadou Lamine Faye, père du jeune Doudou Faye, à un mois de prison ferme. Une peine assortie d’un sursis de deux ans. Les deux autres prévenus, Keïta Lô et Serigne Dieng, ont été relaxés. Lors de l’audience, le parquetier avait requis 2 ans de prison ferme. Le prévenu était poursuivi pour les faits de complicité de l’émigration clandestine et mise en danger de la vie d’autrui. Ses deux présumés complices encourent la même peine. Devant le prétoire, le père de la victime, qui a regretté son acte, dit avoir payé 250 mille francs CFA afin que son fils puisse voyager. Son acte a été motivé par le fait que beaucoup de jeunes du quartier ont voyagé et ont, aujourd’hui, réussi leur vie. « Si je savais qu’il allait mourir, je ne dépenserais pas mon argent », regrette-t-il face au juge. Et d’ajouter : « je voulais qu’il devienne un joueur pour nous aider et nous sortir de la pauvreté dans laquelle nous vivons ». Après le réquisitoire du parquet, les avocats de la défense en l’occurrence Mes Assane Dioma Ndiaye et Abdoulaye Tall ont plaidé la relaxe. Selon eux, les prévenus sont des victimes et non des coupables.
TagsDoudou Faye UNE
Vérifier aussi
Propos déplacés contre le Chef de l’Etat: Un ex-militaire écroué
Ripert P., un ancien militaire, âgé de 73 ans, a été interpellé à Ouakam pour …