Les étudiants de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines contestent la reprise graduelle des cours. Face à la presse ce lundi matin, ils ont menacé de paralyser les enseignements, soutenant qu’ils veulent, au même titre que leurs camarades des autres Facultés, une reprise globale. A les en croire, les conditions ne sont pas réunies pour des cours en ligne.
« Nous n’accepterons jamais une reprise graduelle, prévient, dans ce sens, un étudiant en Master 1 au département d’Histoire, Pape Nalla Dièye. La reprise graduelle a été l’objet du taux d’échec important constaté cette année dans notre Faculté. Les motifs qu’ils avancent, c’est le nombre pléthorique, le même nombre parqué dans les plages, dans les boîtes de nuit, dans les restaurants, dans les transports publics. On oublie cela et on nous demande, nous étudiants, des intellectuels et futurs cadres de demain, de ne pas faire une reprise globale, comme si on n’est pas conscients de la situation, et qu’on n’est pas assez responsables de pouvoir respecter les mesures barrières.
Les étudiants, qui dénoncent une discrimination, soulignent que les conditions d’une reprise graduelle ne sont pas réunies. « On nous demande de faire les cours en ligne alors que la majeure partie des étudiants ne sont pas boursiers, habitent dans les coins les plus reculés du Sénégal où l’accès à l’internet fait défaut », appuie leur porte-parole. Qui embraie : « notre plateforme est prête à aller jusqu’au bout en bloquant le système si toutefois il n’y a pas une reprise globale ici, (à la FLSH). Parce que nous n’accepterons pas d’être des cobayes. C’est notre avenir qui est en jeu ».