L’étau se desserre autour de proches et de sympathisants de Pastef, le parti Ousmane Sonko.
Les activistes Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène ont été libérés hier.
Les partisans de Sonko que sont Birame Soulèye, Abass Fall et consorts devront aussi être fixés sur leurs sorts dans les prochaines heures alors qu’à Bignona, il y a eu la libération de militants de ce même parti.
C’est dire qu’un vent de décrispation souffle sur le Sénégal après de violentes émeutes qui ont secouées le pays.
Bien sûr, aussi bien du côté syndical que du côté politique, les états-majors continuent à durcir le ton, mais, tout le monde est conscient du fait que la paix est à préserver à tout prix.
Ainsi, le Président de la République a appelé à un dialogue politique qui, en principe devrait davantage pousser à l’apaisement.
Et dans ce sillage, les cas de covid-19 et même de décès sont dans une tendance baissière continue.
C’est dire qu’on devrait aboutir à une forme de stabilité et calme surtout du côté des nerfs pour attaquer les problèmes essentiels notamment l’emploi et l’employabilité des jeunes.
C’est dans ce même sillage que l’instruction concernant l’affaire Sweet Beauty devrait aboutir à des résultats rapides et édifier l’opinion sur les faits.
Que l’ordonnance soit de renvoi ou de non-lieu, tout le monde devra faire confiance à la Justice qui a aussi son agenda.
En tout état de cause, c’est au Chef de l’Etat, en premier, d’éviter vaille que vaille que des pyromanes dont on ne sait pas pour qui ils travaillent mettent le feu aux poudres.
On ne cesse de dire que l’Affaire Sonko est privée, mais des initiatives malheureuses sont souvent prises dans le sens de faire des réquisitoires de condamnation ou de disculpation.
Or, la Justice ne se rend pas sur la place publique. Elle n’est pas partisane.
Mais, Macky ne saurait être seul dans cette tâche. Au niveau des états-majors politiques, il faudra que chacun se convainque du fait que la victoire se gagne dans les urnes.
Ainsi, l’essentiel est de mettre en place les stratégies nécessaires à maximaliser ses chances pour la victoire.
Malheureusement, on a entendu trop de discours de haines, de manipulation, y compris de la part de ceux qui devraient être équidistants des chapelles politiques et partisanes.
Il est important également que les activistes de tous bords sachent que l’injure contre des autorités ne saurait rester impunie et que les menaces de mort et autres violences morales sont bannies par la société.
Dans cette dynamique de paix et concorde nationale, il est important que chacun reconnaisse ses torts et rectifie le tir.
Dans une république digne de ce nom, on ne pille les biens appartenant à autrui qu’ils soient privés ou appartenant à l’Etat. Car les biens de l’Etat sont ceux de tous.
C’est pourquoi, ceux qui ont attaqué des magasins, brûlés des maisons, des voitures, restent des criminels qui doivent payer pour les fautes commises.
C’est cela aussi le principe de responsabilité, le fondement sur lequel un Etat doit être assis.
Aucune cause ne saurait justifier certains actes ou paroles. Pas de violence physique ou morale d’où qu’elle vienne. C’est cela le nouveau slogan que nous devons tous arborer.
Nous ne pouvons pas bâtir cette nation dans la peur de l’autre. Les gouvernés ne doivent pas craindre les forces de défense et de sécurité tant qu’ils seront sur le droit chemin.
Et vice versa, les gouvernants et leurs familles doivent se sentir en toute sécurité.
Mais, cette réalité suppose que des efforts optimaux soient faits dans le sens de restaurer la confiance aux institutions et aux pays.
Car, c’est cela le principal problème du sénégalais de nos jours. Il a cessé de croire en sa propre capacité à s’en sortir.
C’est pour cela que tout le monde attend des actes forts de la part des autorités pour huiler la machine afin que chacun se remette vraiment au travail.
Assane Samb