La pénurie de microprocesseurs devient un enjeu géopolitique et stratégique. Et aussi : découverte d’un vélo de fonction et match de montres connectées.
C’est une rupture fondamentale dans les microprocesseurs. Le mois prochain, les industriels officialiseront leur rutpure avec la loi de Moore, rapporte le magazine Nature .Depuis les années 60, le développement des puces répond au principe selon lequel «le nombre de transistors d’un microprocesseur double tous les deux ans». Seulement, cette loi n’est plus adaptée aux générations d’objets connectés. Place au «more than Moore», une conception différente du processeur, plus adaptée à l’Internet des objets et aux smartphones.
Les microprocesseurs cette nouvelle ère consommeront moins et intégreront des capteurs et d’autres éléments dans leur structure, comme une puce GPS, de la mémoire vive, une puce Wi-Fi ou même un gyroscope ou un accéléromètre. Ces puces hautement intégrées sont, selon les constructeurs de processeurs, une évolution bien plus importante qu’un processeur deux fois plus rapide que le précédent.
La guerre des puces risque de se poursuivre avec l’imposition de standards différends et jalousement protégés en Chine et aux États-Unis. D’autres pays pourraient aussi être tentés de produire localement des semi-conducteurs, comme plusieurs qui pensent déjà à rapatrier la fabrication de médicaments, de vaccins et d’autres produits jugés essentiels. Pour les consommateurs, ce n’est pas de bon augure. Les prix, qu’il s’agisse d’iPhone ou de voitures, devraient augmenter.