Idrissa Seck, Président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a vu son patrimoine ou supposé tel étalé dans la presse.
On parle de milliards du fait d’un important patrimoine immobilier avec des précisions de taille sur leurs emplacements. En somme, des informations qui ont l’ère crédibles.
Mais, qui, en réalité, sont vraiment regrettables même si Idy est loin d’être le seul dont le patrimoine est ainsi dévoilé sur la place publique. Macky a subi ce matraquage à plusieurs reprises ainsi que d’autres personnalités de ce pays.
C’est une situation d’autant inacceptable que Moustapha Diakhaté, homme politique, nous rappelle que c’est interdit par la loi.
En citant l’article 9, il nous rappelle que « le processus de la déclaration de patrimoine revêt un caractère confidentiel. Toute personne concourant à sa mise en œuvre est astreinte au secret professionnel. Tout manquement au caractère confidentiel de la déclaration de patrimoine, par divulgation ou publication quelconque, ou à la sincérité de son contenu, sera puni des peines prévues par les lois en vigueur».
D’après lui, les responsables de l’Ofnac doivent saisir les autorités judiciaires pour identifier les auteurs de la fuite dans la presse, de la déclaration de patrimoine d’Idy.
Ces indiscrétions faites sur le patrimoine de ces personnalités sont une violation flagrante de l’esprit de la déclaration de patrimoine.
Ces informations ne sont nullement destinées au grand public. Il s’agit de porter à la connaissance des autorités de l’Ofnac ces informations dont l’objectif est justement de prévenir toute situation antérieure d’enrichissement illicite ou de corruption au sens large.
Car, en dévoilant le patrimoine à l’entrée et à la sortie de fonction, cela permettra d’avoir une idée nette du degré d’enrichissement et aura comme effet de pousser la personne à éviter toute forme d’enrichissement qui serait contraire à la loi.
Mais, en jetant le patrimoine sur la place publique, l’effet immédiat est justement de créer un choc psychologique et de pousser l’opinion à davantage rejeter la personne.
Il en est ainsi du cas du Président du Cese si l’on en juge par la virulence des réactions sur les réseaux sociaux après la publication dans la presse de son patrimoine.
Loin de nous l’idée de donner des leçons à un confrère car tout journaliste sérieux chercherait à avoir à sa portée des informations de ce genre. C’est de bonne guerre.
Mais puisqu’elles sont confidentielles, il appartient au destinataire d’en assurer la sécurité en faisant tout pour qu’elles ne tombent pas entre les mains de n’importe qui.
Car, les divulguer relève de la part de ou des instigateurs, d’une intention réelle de nuire. Il s’agit de jeter en pâture un adversaire ou un allié que l’on n’apprécie pas.
C’est dire que le leader de Rewmi est en train de continuer de subir les contrecoups de son entrée dans le gouvernement de Macky, à la surprise générale.
Pendant de longues semaines après son entrée au Cese, aucun contre-feu n’a été allumé pour lui servir de paravent. L’opinion a eu alors le temps de ruminer sa colère contre lui et de se forger une opinion plus que négative à son égard. Son image a été écornée par cette situation et les tentatives d’explication ou de justification n’ont fait qu’aggraver les choses.
Il urge alors de reconnaitre qu’Idy est en train de faire face à une conspiration de la part de certaines personnes tapies dans l’ombre dont l’objectif est justement de l’achever, politiquement.
Et si rien n’est fait du point de sa communication pour reprendre le dessus, les dégâts seront catastrophiques pour cet homme politique qui, pourtant, était promu à un bel avenir.
Assane Samb