Face à toutes les menaces qui pointent à l’horizon et dans notre pays et en Afrique, il y a une exigence. Comme qui dirait, une exigence d’appropriation de notre destin.
Le monde se transforme rapidement et très souvent de manière catastrophique. Tous ensembles ! Hommes politiques, enseignants, journalistes, leaders d’opinion, guides religieux, chercheurs scientifiques, nous devons surveiller la boussole de notre devenir, qui est en train de trembler.
Notre vie, pour ne pas dire notre espèce, est menacée. Le sait-on réellement ? Le climat change, aussi dangereusement. Les maladies, les épidémies inoculées, transmises par des bactéries, des virus de plus en plus mystérieux, troublent le sommeil des plus stoïques, bouleversent les pratiques religieuses qu’on pensait immuables.
Les certitudes sont ébranlées. La logique voudrait que l’inquiétude soit notre apanage. Mais non ! La trajectoire suivie dans notre pays, en Afrique, et un peu partout dans le monde, ne plaide pas en faveur d’un changement de mentalité ni de pratique. On joue au contraire aux inconscients. On chante et danse. On danse et chante au moment où la recherche, l’éducation encore défaillante, titubent sous les coups redoublés de l’ignorance.
Or, comme le dit fort justement le professeur Josef Kizerbo, il faut éduquer ou périr. Force est alors de répéter que sans éducation, sans forte adhésion volontaire à celle-ci, pas de développement véritable.
On aura beau vociférer contre des monstres industriels, contre les intempéries et autres échanges inégaux, rien n’y fera. Nous occuperons les dernières rangées du sous-développement, parce que revenant à Nelson Mandela, nous le citons : « l’éducation est l’arme la plus décisive pour libérer un peuple ». A contrario, un peuple sans éducation est un peuple infirme. Un peuple qui ne pourra jamais se hisser au niveau des autres peuples.
El Hadji Amadou Fall