Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-126-generic #136-Ubuntu SMP Wed Nov 6 10:38:22 UTC 2024 x86_64
Majorel1 600x321 1

Employé au centre d’appel majorel, il falsifiait les ordonnances et certificats médicaux des médecins du Samu Municipal

Le tribunal d’Instance de Dakar a jugé hier, une affaire de faux et usage de faux impliquant Batsunga-P-Anselme-Victoire, un téléconseiller de 24 ans employé au centre d’appel Majorel. Accusé d’avoir falsifié des ordonnances et des certificats médicaux, le prévenu a été condamné à deux ans de prison ferme et à un dédommagement de 200.000 francs à verser au docteur Assane Gassama, l’une des victimes de cette affaire.


Batsunga-P-Anselme-Victoire, né en 2001 au Congo, a été interpellé le 12 mars dernier après avoir tenté de se procurer des médicaments sur la base d’une ordonnance falsifiée à la pharmacie Sonatel 1, située à proximité du Samu Municipal. Le pharmacien, Papa Mbaye Ndao, a rapidement détecté des anomalies dans le document présenté. Le cachet du docteur Souleymane Keïta, médecin au Samu Municipal, figurait sur l’ordonnance, mais les prescriptions et les dosages ne correspondaient pas à son écriture habituelle. Alerté, le docteur Keïta a confirmé qu’il n’avait jamais rédigé cette ordonnance. Conduit à la brigade de la gendarmerie de la Foire, le mis en cause a révélé avoir subtilisé des talons d’ordonnance et des certificats médicaux vierges des docteurs Assane Gassama et Souleymane Keita lors d’une consultation au Samu Municipal. Il utilisait ensuite un compte Gmail pour modifier ces documents, supprimer les noms des bénéficiaires et y inscrire des prescriptions à sa guise, notamment pour l’Alpraz, un médicament qu’il consommait régulièrement pour des problèmes d’insomnie. Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce jeudi 20 mars, le prévenu a contesté le vol, arguant qu’il falfisiait une ordonnance du docteur Assane Gassama. Il a aussi reconnu avoir modifié à plusieurs reprises des certificats médicaux pour justifier ses absences au centre d’appel Majorel. « Je remplissais les ordonnances comme je voulais », a-t-il admis, ajoutant qu’il souffrait de problèmes de fatigue et d’insomnie depuis un an, ce qui l’avait conduit à consommer de l’Alpraz. D’après le juge, plusieurs personnes, dont Assane Fall et Kévin Badiane, ont bénéficié de ces faux documents pour justifier des absences ou obtenir des congés médicaux. Les enquêteurs ont également retrouvé dans la boîte mail du prévenu des certificats médicaux et des ordonnances falsifiés, portant notamment le cachet du docteur Vincent. Mais, le prévenu a nié appartenir à un réseau. Le docteur Assane Gassama, dont le cachet a été utilisé à plusieurs reprises, a affirmé ne pas reconnaître le prévenu. « Les écritures sur les ordonnances n’étaient pas les miennes, bien que mon cachet y figurait », a-t-il témoigné. À titre de dédommagement, Dr Gassama a réclamé 200.000 francs. De son côté, le pharmacien Papa Mbaye Ndao a expliqué avoir vécu la même expérience avec un autre individu au mois novembre 2024. Ce dernier s’était présenté avec une ordonnance du docteur Souleymane Keïta. Mais, il avait réussi à passer entre les mailles du filet. La déléguée du procureur a requis deux ans ferme pour l’usurpation de fonction et six mois ferme pour le faux et l’usage de faux dans des documents administratifs. Elle a souligné que le prévenu s’était permis d’accomplir des actes réservés aux médecins sans en avoir la compétence. « Sans être médecin, sans avoir prêté serment, il s’est permis de rédiger des ordonnances parce qu’il était devenu dépendant à l’Alpraz », s’est-elle indignée. Me Iba Mar Diop a plaidé une application bienveillante de la loi, invoquant les problèmes de santé du prévenu, notamment ses troubles du sommeil. Le tribunal a finalement condamné Batsunga-P-Anselme-Victoire à deux ans de prison ferme pour faux et usage de faux et usurpation de fonction. Il doit allouer un dédommagement de 200. 000 francs au docteur Gassama.

Vérifier aussi

prison tamba

Tamba : Un tailleur tué par un cultivateur pour une histoire d’adultère

Le village de Madina Gueneto, situé dans la commune de Néttéboulou à Tambacounda, est secoué …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *