Au fil des années, la gestion foncière des Collectivités Territoriales a été entachée de pratiques douteuses. Il est donc urgent selon Mamadou Aw, de réorienter cette politique foncière vers un modèle plus transparent et plus respectueux des besoins des citoyens.
La proposition de loi du député Amadou Ba visant à suspendre la compétence foncière des collectivités locales au moins jusqu’aux prochaines élections est un acte de justice sociale et de réconciliation avec les populations affectées », a écrit Mamadou Aw , Président du mouvement VISION BOKK SENEGAL. Selon lui, cette proposition, « si elle est adoptée, marquera un tournant significatif dans la gestion des terres publiques et privées, avec pour objectif de remettre de l’ordre dans un secteur trop souvent influencé par des considérations partisanes et des intérêts personnels. » Il a soutenu mordicus que les autorités du régime précédent ont trop souvent ignoré les besoins réels des populations locales, au profit d’intérêts partisans.
« Les attributions foncières ont été marquées par des décisions de complaisance, où des terres publiques comme le littoral étaient attribuées de manière opportune à des proches du pouvoir ou à des intérêts privés, sans tenir compte de l’impact sur la population locale et l’environnement. Une telle gestion a engendré de nombreuses frustrations et divisions au sein des communautés locales, qui se sont vues souvent privées de ressources essentielles pour leur développement » a-t-il dénoncé.
Avec la suspension de cette compétence, les nouvelles autorités pourraient travailler pour le rétablissement de la justice, de l’équité et de la transparence dans l’attribution des terrains, en tenant compte de l’intérêt général plutôt que des calculs politiques. A en croire Mamadou Aw, l’utilisation des terres de Guédiawaye pour des projets communautaires serait un acte fort, symbolisant un avenir où chaque fils du terroir, quel que soit son statut ou ses origines, pourra bénéficier de ce qui lui revient de droit pour son épanouissement personnel et familial. « Il est grand temps que les décisions prennent en compte les besoins des citoyens plutôt que de laisser les prédateurs fonciers se partager les seules zones où il nous reste encore des espaces à aménager » a renchérit notre interlocuteur. Il a souligné la nécessité pour les pouvoirs publics d’associer les populations à l’élaboration des nouvelles attributions foncières, particulièrement lorsqu’il s’agit de créer des infrastructures d’utilité publique telles que des écoles, des hôpitaux, des centre commerciaux, ou encore des espaces de loisir pour la jeunesse.
« Ces projets doivent être adaptés aux besoins réels des populations, et leur conception doit se faire en concertation avec elles, afin que les priorités de développement soient partagées et que les projets bénéficient d’un large soutien populaire. Cette proposition de loi incarne un acte de réconciliation avec les communautés locales des cinq communes de Guédiawaye, en leur redonnant une place dans le processus décisionnel tout en évitant les erreurs du passé. »
A ce titre, M. Aw a davantage misé sur l’intégration des populations locales dans ce processus n’est pas seulement une question de consultation, mais également de prise en compte de l’expertise locale pour une gestion optimale des projets d’infrastructures. « Nous saluons cette initiative des nouvelles autorités qui montrent ainsi leur engagement à rétablir la confiance et à œuvrer pour un développement durable et équilibré de notre territoire.
Leur volonté de placer l’intérêt général au cœur des décisions est un signe fort de leur détermination à offrir aux citoyens une gestion foncière plus responsable et plus inclusive. Nous exprimons notre soutien à cette réforme ambitieuse et nous sommes convaincus qu’elle contribuera à renforcer le tissu social et économique de nos collectivités locales » a salué l’acteur politique.
MOMAR CISSE