La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS) a apporté des éclaircissements sur les récentes annonces concernant une grève du secteur de la boulangerie les 18 et 19 mars 2025. La FNBS affirme ne pas être à l’origine de ces appels et réitère son engagement à garantir un approvisionnement continu en pain durant cette période cruciale du Ramadan et du Carême, symboles de solidarité et de partage. Mais du côté des meuniers en ce qui concerne le prix du sac de farine, le prix reste acceptable.
Dans leurs revendications aucune mention sur les prix de la farine. Normal, car malgré l’augmentation des coûts de certains produits alimentaires essentiels, le prix de la farine n’a connu aucune hausse. Le sac est d’ailleurs moins cher qu’au Sénégal que dans d’autres pays de la sous-région. Selon Claude Demba Diop, le président de l’association des meuniers du Sénégal, c’est entre 15200 ou 19200 selon la qualité du sac de farine. « Aujourd’hui si on devrait s’aligner aux prix de la sous-région on devrait tout simplement appliquer ce que l’on appelle la vérité des prix on serait largement au-dessus de 20.000 Fcfa » a-t-il laissé entendre.
Ces prix sont le résultat du conseil national de la consommation tenu en Juin dernier. Pour maintenir le prix du sac de farine à 15.200 f cfa, le nouveau gouvernement a pris des mesures fortes en décidant de subventionner le produit. « L’État du Sénégal a pris sur lui de mettre une forte subvention, les meuniers ont un peu participé à l’effort de guerre. Il y la douane, au niveau de la Tva, mais c’était insuffisant et donc il fallait aller chercher 2675 cf qui ont été répartis entre les meuniers et l’état » a ajouté le président des meuniers Claude Demba Diop.
Les revendications des boulangers sont donc ailleurs. Il s’agit notamment de la transparence totale dans la fixation des prix du pain, la révision du système d’homologation du pain, ainsi que l’application stricte du décret 2277 du 31 décembre. Les spécialistes du pain ont appelé à une grève les 18 et 19 mars prochain. Un mot d’ordre qui les divise déjà. Si du côté de la fédération des boulangers on exclut toute perturbation de l’activité, elle rappelle cependant que les préoccupations des boulangers demeurent inchangées : « La vérité des prix : Une transparence totale est demandée dans la fixation des prix du pain afin d’assurer un équilibre entre une rémunération équitable pour les boulangers et un tarif abordable pour les consommateurs »
La FNBS plaide pour une procédure d’homologation plus juste et mieux adaptée aux réalités du secteur. L’application stricte du décret 2277 du 31 décembre 2019 : Ce texte encadrant le secteur doit être respecté dans son intégralité pour éviter les dérives et garantir un marché plus structuré. Consciente des défis rencontrés par ses membres, la FNBS dans son communiqué dit « assurer rester ouverte aux discussions avec les autorités compétentes afin de trouver des solutions durables aux problèmes du secteur. Elle privilégie la voie de la concertation plutôt que celle du conflit, afin de préserver l’intérêt général. »
MOMAR CISSE