Le personnel féminin de l’administration pénitentiaire a célébré la journée internationale des droits de la femme. Occasion saisie par leur présidente de faire le plaidoyer pour des mesures alternatives et des aménagements discriminatoires.
La journée internationale des droits des femmes a été célébrée par le personnel féminin de l’administration pénitentiaire. Selon leur présidente, Agnès Ndiogoy, en tant que femmes, on leur demande que la paix, le respect, l’égalité comme au niveau international. « Nous souhaitons aussi l’autonomie et l’autonomisation, surtout pour nos sœurs détenues. Parce que je pense qu’on gagnerait quand même à les aider à être autonomes, pour qu’on sorte de la prison, qu’elles ne nous reviennent plus », dit-elle. Elle n’a pas manqué de soulever les difficultés auxquelles font face les femmes qui travaillent dans l’administration. » Nous rencontrons les mêmes difficultés que toutes les femmes fonctionnaires travailleuses. Nous avons des familles à gérer et une fonction à accomplir », laisse-t-elle entendre.
Et de poursuivre : » Le milieu carcéral est encore plus compliqué parce que c’est un milieu un peu austère. « Nous avons d’abord nos problèmes, on vient le matin au service, on est encore avec des gens qui ont des problèmes. On peut les aider à surmonter ces problèmes et à surmonter aussi les nôtres ». Elle invite les autorités du pays à avoir un regard vraiment particulier, surtout à leurs soeurs détenues, surtout par rapport à leurs conditions de détention, mais aussi les raisons pour lesquelles elles sont mises en détention.
» Si vraiment les mesures alternatives et les aménagements de pénurie pouvaient être discriminatoires appliquées davantage aux femmes, cela vraiment serait salutaire. Parce que la place de la femme, ce n’est pas la prison », plaide-t-elle. De son avis, quand on enferme une femme en prison, on enferme toute une société.
Ngoya NDIAYE