La fuite de gaz au niveau de l’un des puits du projet GTA (au niveau du 𝐩𝐮𝐢𝐭𝐬 𝐀𝟎𝟐 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), avait été découverte le 19 février, selon des sources médiatiques. C’est sur sa Facebook que le ministère mauritanien de l’Environnement qui disait travailler « en étroite collaboration » avec les autorités sénégalaises l’avait annoncé. LEGS-Africa a invité l’Etat à tirer les conséquences, tandis que BP a rassuré les deux pays.
Hier, LEGS-Africa à travers un communiqué a indiqué que les citoyens sénégalais et particulièrement les riverains des infrastructures d’exploitation du gaz restent sans information officielle ni de la part de l’état du Sénégal, ni de l’exploitant principal BP et de PETROSEN qui représente l’état du Sénégal dans le consortium de GTA. Des investigations ont été menées lit-on dans le communiqué par « le think tank LEGS-Africa » auprès de certaines parties prenantes nationales pour pouvoir interpeller le Ministère en charge des hydrocarbures, PETROSEN et l’exploitant BP sur l’urgence et la nécessité d’informer les Sénégalais sur les causes, l’ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l’environnement marin, la sécurité et la santé des populations riveraines, ainsi que les émissions contre sur le climat.
Ladite Ong a rappelé à l’Etat ses obligations légales et ses engagements en matière de gouvernance responsable et durable des ressources naturelles pour satisfaire rapidement à son devoir de transparence et d’information publiques. « Nous demandons également que toutes les conséquences soient tirées et qu’elles soient suivies de mesures prises suite à cet événement préoccupant en garantissant la maîtrise des impacts environnementaux et sociaux des opérations pétrolières et gazières », a argué LEGS-Africa.
Et de poursuivre : « nous demandons à ce que les entreprises exploitantes et les services compétents, «d’impliquer davantage les citoyens dans la gestion et le suivi des impacts environnementaux, sociaux et sécuritaires. Nous demandons à l’Etat d’élaborer en relation avec les parties prenantes citoyennes, un plan de conformité pour l’observation des normes internationales en matière de sécurité, d’assurance, d’impact environnemental et social des opérations pétrolières et gazières. »
Le géant britannique BP rassure
Selon le site Pressafrik, BP a indiqué avoir découvert des bulles de gaz sous-marines à faible débit sur le puits A02 de Greater Tortue Ahmeyim (GTA). « Nous avons mobilisé de l’équipement spécial et du personnel dédié aux efforts de résolution du problème. Compte tenu de la faiblesse du débit et des propriétés du gaz et des condensats, l’impact sur l’environnement devrait être négligeable ».
Mieux, il informe que la fuite « ne pose pas de risque aux employés. » A en croire le géant britannique, « les trois autres puits du site continuent leurs activités de production « pendant que les réparations sont faites. »
L’exploitation du champ gazier de GTA, débutée le 31 décembre, est opérée par BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH).
La production annoncée du projet GTA, sur la côte atlantique, est d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. Repoussée à plusieurs reprises, l’exploitation du site était très attendue au Sénégal et en Mauritanie et devrait permettre à ces pays pauvres de l’Afrique de l’Ouest de transformer leur économie.
MOMAR CISSE