Le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) a tenu une rencontre sur le projet Paludisme. Occasion saisie pour le Sénégal de présenter ses progrès dans la riposte.
Le Sénégal a fait des progrès dans la lutte contre le paludisme. Ainsi, le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) a tenu une rencontre sur le projet Paludisme. Selon le directeur du CIGASS, Pr Daouda Ndiaye, l’objectif de cette réunion annuelle est de partager les innovations technologiques, les travaux de recherche menés durant ces dernières années, menés depuis une vingtaine d’années, et qui ont permis l’Afrique et au Sénégal d’avoir d’excellents résultats dans la lutte contre le paludisme. « Nous avons pu mettre en place des outils technologiques des indicateurs de suivi des performances en matière de paludisme », dit-il.
Et de poursuivre : »Aujourd’hui, le Sénégal est une fierté dans la lutte contre le paludisme et les résultats l’ont montré avec une baisse de la transmission du paludisme ». A l’en croire, pendant longtemps, on parlait d’outils de diagnostic, de traitement et de prévention. « Mais maintenant, on a mis en place un dashboard, qui nous permet aujourd’hui de visualiser à temps réel et partout les données de la science, celles épidémiologiques, les données des centres publics et toutes sortes de données, même incompréhensibles environnementales, qui ont permis aujourd’hui au Sénégal d’avoir ces résultats et d’agir rapidement et de pouvoir même les amener ailleurs dans le monde », fait-il savoir. Il indique qu’aujourd’hui, l’objectif est de pouvoir, dès la sortie de cette réunion de mettre cela en exercice en Gambie, au Mali, au Burkina Faso, entre autres.
Pour le représentant du recteur de l’UCAD, Pr Babacar Faye, le paludisme continue d’affecter plusieurs millions de personnes chaque année malgré les avancées significatives notées dans la prévention et dans la lutte contre cette pathologie.« Cette persistance de la maladie nécessite de nous imposer, de repousser les frontières de la science et de l’innovation pour permettre de mettre en place des stratégies de lutte qui soient plus efficaces et plus adaptées à nos contextes, notamment liées aux choix mathématiques qui nous subissent », fait-il savoir.
Et de poursuivre : »C’est dans cette perspective que la génomique s’impose aujourd’hui (1:34) comme une révolution scientifique majeure qui nous permet de mieux comprendre la diversité génétique du parasite, pas du virus, mais de sa résistance aux différents médicaments utilisés, d’identifier des facteurs génétiques de vulnérabilité de soins d’éducation humaine, d’améliorer la surveillance épidémiologique en détectant rapidement de nouvelles mutations des employés émergents ». Il y ajoute le développement des traitements et des masses sensibles adaptées aux réalités locales.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, ces innovations ouvrent de nouvelles perspectives pour l’optimisation des stratégies pour le contrôle et l’élimination de la maladie en Afrique. « Cette réunion internationale constitue donc une opportunité majeure pour partager les avancées scientifiques, renforcer les collaborations et accélérer les efforts en vue de l’élimination du paludisme sur le continent africain. De manière plus élargie, la recherche en génomique appliquée doit aider aussi globalement à adresser les nouveaux dangers sanitaires émergents liés aux autres maladies à transmission vectorielle », laisse-t-il entendre.
De son avis, la génération de nouvelles évidences scientifiques sur ces problématiques sanitaires émergentes va non seulement influencer les politiques de santé publique, mais également constituer une base de nouveaux plaidoyers avec le PNLP.
NGOYA NDIAYE