Après le Port autonome de Dakar, du Ministère de l’électricité, du pétrole et des mines et récemment au grand théâtre national , une autre vague de licenciements se prépare. Cette fois-ci cela concerne l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd). C’est ce qui ressort du plan de restructuration annoncé, samedi, par le directeur général, Cheikh Bamba Dièye. Selon lui, l’objectif d’une telle restructuration permettra de retrouver, en même temps, une meilleure santé financière, tend à rééquilibrer la boîte et en faire un outil de développement.
« Nous allons mettre en place dès lundi, une commission ad-hoc que nous partagerons entre la direction générale, les partenaires sociaux et toute l’expertise dont nous aurons besoin pour y aller le plus rapidement possible, pour que l’Aibd retrouve sa santé financière », a-t-il annoncé.
Précisant que cette mesure n’est dirigée contre qui que ce soit, le directeur général renseigne que celle-ci va juste dans le sens de rétablir les équilibres nécessaires à l’Aibd pour lui permettre de remplir ses missions. « Nous allons le faire dans l’équilibre, dans la rigueur et en toute transparence, mais aussi avec le sérieux qu’il faut pour que l’Aibd puisse retrouver sa santé financière ; l’objectif est de lancer un plan social sur la base d’indications et des directives du président de la République, et de son premier ministre », a-t-il souligné.
« De 275 en 2022, l’Aibd est passé à 938 agents en 2024 ; financièrement, l’Aibd ne peut pas prendre tout cela en charge »
Selon Cheikh Bamba Dièye, la nécessité de ce plan de restructuration réside dans le fait du nombre accru du personnel entre 2022 et 2024. « Avec la fusion de l’Aibd et de l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads) en 2022, il y a une augmentation incontrôlée du personnel. Personne ne sait dans quelles conditions est gérée l’Aibd. Il a été constaté une forte augmentation avec dans un premier temps 287 agents disposant de CDI, puis 219 autres CDI. Aujourd’hui, l’effectif qui était de 275 agents est passé à 938 agents.
Financièrement, l’Aibd ne peut pas prendre tout cela en charge. Cette situation nécessite des solutions concrètes », a révélé le Dg. Pour que ce plan se déroule sans encombre, Cheikh Bamba Dièye déclare que les syndicats seront associés dans toutes les décisions qu’il sera amené de prendre. « Ce qui nous importe le plus, c’est d’assurer l’intérêt matériel et moral des travailleurs, la survie et l’équilibre de la boîte et cela passe nécessairement par cette restructuration »