Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation économique du Sénégal, lors de la rencontre tripartite qui s’est tenue ce jeudi. Ce dernier a exposé les résultats préoccupants du déficit public du pays. A cet effet, il a souligné que le déficit estimé à 5,5 % du PIB aurait en réalité atteint 11,1 % entre 2019 et 2024, selon le rapport de la Cour des comptes.
Lors de la rencontre tripartite qui s’est tenue ce jeudi, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation économique du Sénégal. Le ministre a expliqué que, durant cette période, l’État du Sénégal a vécu « au-dessus de ses moyens » en recourant à un financement hors-budget.
C’est comme l’indiquait l’audit publié par la Cour des comptes le 12 février dernier. « De 2019 au 24 mars 2024, l’État du Sénégal s’est fait financer en dehors de ses prévisions budgétaires », a-t-il précisé, justifiant ainsi les « dérapages » financiers relevés par la Cour des comptes.
Par ailleurs, Cheikh Diba a attiré l’attention sur l’endettement de l’État, lequel atteint désormais 99,67 % du PIB, un niveau particulièrement élevé. « La dette est égale à la totalité des richesses créées sur le territoire national », a-t-il averti, soulignant la gravité de la situation. Face à ce constat alarmant, le ministre a promis de veiller à ce que de telles pratiques ne se reproduisent pas à l’avenir.
Toutefois, il a précisé qu’il faudra attendre 2027 pour que le Sénégal puisse revenir à une gestion budgétaire plus orthodoxe, en respectant les règles fiscales et économiques de manière plus stricte.